Courrier des lecteurs – Culture – Cercle des Lecteurs de l’Association Trait-d’Union-Cabestany – « Défendons la Culture » – « Nous sommes fiers de nos racines » – « Ils n’écrivent pas que pour nous mais nous autorisent à les reprendre » – Liberté -Liberté d’Expression – Ne nous laissons pas imposer ce que devrions lire, écrire ou penser ! »
Écrire une biographie de Charles Martel est un exercice compliqué. L’image de ce dernier a été complètement défigurée par les exploitations idéologiques qui en ont été faites, et finalement, bannie dans l’éducation nationale. En outre, fort peu d’informations à son sujet sont parvenues jusqu’à nous. L’ambition de l’auteur, historien du Moyen-âge, est d’écrire une biographie impartiale, débarrassée des oripeaux idéologiques et passionnels qui entourent cette figure clé de l’histoire, le créateur d’une dynastie. La réussite est totale et nous permet de disposer d’un ouvrage passionnant sur un homme et son époque.
Charles ne s’est jamais appelé « Martel » de son temps. Ce surnom évoquant le guerrier écrasant ses ennemis, lui a été attribué un siècle plus tard. Il est le descendant des Pépinides, une grande famille de l’Austrasie, la branche orientale du royaume franc, couvrant le nord-est de la France, l’actuelle Belgique, les Pays-Bas et une partie de l’Allemagne. Son père, Pépin d’Herstal, maire du palais (ou Premier ministre) des rois mérovingiens, régnait de fait sur l’Austrasie et la Neustrie, l’autre partie du royaume couvrant le Nord de la France actuelle.
Charles – prénom jusqu’alors inexistant chez les Francs – a pris la succession de son père à l’issue d’un concours de circonstances. Enfant « bâtard », né de la seconde épouse de Pépin (plus ou moins officielle), en conflit aigu avec la première, il s’impose à la suite du décès de ses demi-frères. Personnage plutôt discret jusqu’à la trentaine, son prestige s’affirme à la suite d’une succession de brillants succès militaires destinés à maintenir l’unité du Royaume franc contre les Neustriens avides d’indépendance (victoire d’Amblève en 716), la soumission des entités vassales de ce Royaume, la Bourgogne, la Bavière, l’Aquitaine, ou à combattre les ennemis hors du Royaume qui le harcèlent (Frises, Saxons).
Charles est aussi un politique d’une grande habileté. Il pouvait, à tout moment renverser les derniers Mérovingiens, totalement écartés du pouvoir et privés de toute influence, et se faire proclamer roi à leur place. Pour éviter de susciter les jalousie et la discorde chez les « grands » qui le soutiennent, il choisit de préserver la fiction d’un royaume mérovingien, sous la légitimité duquel il exerce les pleins pouvoirs. Ses rapports avec les évêques sont ambigus: Charles se fait haïr par la confiscation des biens de l’Eglise mais il contribue à l’évangélisation à travers son soutien militaire aux moines chargés par le pape de porter la bonne parole (Saint Boniface).
Le siècle qui couvre les années 650 à 750, donc l’ensemble de son « règne de fait », est l’un des plus obscurs de l’histoire européenne. La culture, la connaissance, toute trace de civilisation en ont disparu, même si elles survivent dans certains monastères qui ont le monopole de l’écriture et de la lecture. Aucune création littéraire ou musicale voire même architecturale de cette époque ne nous est parvenue. Charles qui parle une langue germanique, est lui-même probablement analphabète comme les nobles francs de son temps pour qui la seule valeur importante est l’art de la guerre. Les assassinats, les massacres, les anéantissements de population ou réduction à l’esclavage, à la suite d’un siège, font partie de la vie courante. La christianisation de ce temps, n’est qu’en surface et l’Evangile n’a guère d’influence sur la barbarie des mœurs politiques ou guerriers.
L’auteur s’attarde sur le fait d’armes le plus connu de Charles (dit Martel): sa victoire contre les Sarrazins au Nord de Poitiers en 732. Son ennemi, Abd al-Rahman, était dans la logique, non pas de simple razzia, mais de poursuite de l’expansion de l’islam après la conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne. Ses cavaliers, alliées ponctuels des Basques, semaient la terreur dans l’Aquitaine, dévastant cette province qui était l’une des plus opulente des territoires relevant en principe du royaume. L’affrontement eut lieu à 20 km au Nord de Poitiers. Il opposait sur la route de Tours une dizaine de milliers de fantassins francs, sous l’autorité de Charles, allié à l’aquitain Eude, jusqu’alors l’un de ses plus redoutables adversaire, aux redoutables cavaliers d’Abd al-Rahman. La bataille, fait exceptionnel en ce temps, dure plusieurs jours. C’est la mort au combat de ce dernier qui provoque la débandade des Sarrazins. Les chroniques des historiens musulmans parlent d’une victoire des Européens, un signe divin emblématique qui pour la première fois, marque les limites de la conquête islamique. En revanche Charles, les Francs et les Aquitains, selon l’auteur, ne se plaçaient aucunement dans une optique de « guerre de civilisation » dont ils n’avaient guère conscience mais de résistance classique à un envahisseur qui menaçait le royaume.
Voici un livre passionnant, sur une des époques les plus troubles et les plus méconnues de notre histoire, le haut Moyen-âge, sur un personnage lui aussi méconnu mais dont le rôle fut absolument crucial dans l’histoire européenne, père de la dynastie des Carolingiens (son fils Pépin, dix ans après sa mort en 741, se fit couronner roi des Francs) et bien entendu, grand père de Charlemagne.
Maxime TANDONNET
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Blog-Cabestany : Merci, Maxime ! Et découvrez les autres ouvrages passionnants de Georges Minois sur la Guerre de Cent ans, Charlemagne, et toute une partie de notre histoire médiévale revisitée pour remplacer les images d’Epinal qu’on a tous en tête par un véritable travail d’historien.
Nos lecteurs nous écrivent que ces jours ci, (mais quand ?), la municipalité (Monsieur le Maire en faisait il partie ?) aurait inauguré ou ré-inauguré, et le refera sans doute chaque année ou chaque mois, voire chaque semaine sauf le dimanche, sauf Mardi Gras, un rond-point dédié au mouvement des Gilets Jaunes. A Cabestany ! Il faut bien trouver à s’occuper plutôt que de réparer les trottoirs ou retirer les racines des arbres sous les chaussées.
Pourquoi parler de cette péripétie « bouleversifiante » puisque c’est un non-événement. Pourquoi faire de la réclame à ce qui nous apparaît comme le comble du ridicule en matière de récupération. Il est où d’ailleurs ce rond-point ? Où on espère qu’il y sera édifié un totem jaune flashy le jour et lumineux la nuit, visible depuis toutes les communes de l’agglo ? Mais n’en concluez pas trop vite que nous aurions du mépris pour ce mouvement spontané citoyen que furent(ou sont encore)les Gilets Jaunes. Nous nous sommes intéressés, il y a deux ans, à l’automne 2018, à cette révolte des petites gens que les puissants méprisaient à tort. Et méprisent sans doute plus encore aujourd’hui ! A l’époque, à plusieurs reprises, nous étions allés vers eux. Pour voir si on pouvait les interroger, discuter avec eux, les prendre en photo. Pour les comprendre ! Ou du moins essayer. Un de nos amis, un « voileux » qui était allé pour juste les voir, un jour, au péage de l’autoroute, se sera enrôlé à leurs côtés et y aura passé plus de quinze jours oubliant de rentrer chez lui.
Il y a ceux qui nous ont laissé approcher et ont discuté avec nous. Des gens qui nous ressemblent. Qui se lèvent tôt le matin. Qui n’attendent pas les allocs en restant le cul dans leur fauteuil. Qui bossent et n’y arrivent pas alors que pendant ce temps là, la bourse monte. On pense à cette aide-soignante ou ce livreur de colis qui se reconnaîtront peut être mais on doute fort qu’ils nous lisent. Et ils sont des milliers dans leur cas à essayer de s’en sortir. Pour qui la fin du mois importe plus que la fin du monde. D’autres nous auraient bien cassé la gueule ou voulu confisquer notre appareil photo. Mais cela s’est toujours terminé en selfie, et autour d’un verre. Heureusement ! Mais il fut des moments où on ne faisait pas les fiers !
On aura plus ou moins compris pourquoi la plupart de ces gens revendiquaient. Et sont sûrement dans le même esprit aujourd’hui ! Dans une France dirigée par un banquier. Où la finance dirige tout. Mais on aura bien eu, récemment, un Président normal qui nous avait dit que son ennemi était justement cette finance. Le rigolo ! Il aura laissé son ministre, devenu hélas aujourd’hui notre Président, brader notre industrie qui travaillait pour le nucléaire. Aux Américains ! Alstom pour ne pas la nommer. Un Président destructeur de nos emplois. Qui nous parle de « start-up nation » mais pas de cette France où les voitures de marque nationale sont fabriquées chez son pote Erdogan. Il y a vingt ans, cette autre ministre socialo d’un gouvernement Jospin, bradait notre industrie de pointe sur les scanners et appareils d’explorations médicales. Déjà aux amerloques. Pour financer les 35 heures. Quel gâchis !
C’est terrible de penser à tous ces mauvais politiciens que nous avons fait la bêtise d’élire, de croire, qui nous gèrent si mal depuis tant d’années, quelle que soit leur couleur politique. Ces mêmes qui auront cassé l’hôpital et abîmé chaque jour, toujours un peu plus la France !
Pour revenir aux Gilets Jaunes, on pense à ce jeune couple de Baho, qui à l’époque avait endossé un gilet jaune, pris le train, et qui « montait » pour la première fois de leur vie à Paris. L’homme et son épouse découvraient les Champs-Élysées. Dans un nuage de gaz lacrimo. Il s’étaient retrouvés derrière de sinistres individus habillés en noir qui voulaient « casser du flic ». Des gens qu’on n’aurait pas du laisser approcher de la manifestation. Qui l’ont faite dégénérer. Mais n’était ce pas prévu par le pouvoir de tout faire pour décrédibiliser de braves citoyens ? Ce couple dont on parle a été séparé ce jour là dans la cohue. La femme brutalisée dans la mêlée ne sachant même pas si c’était des policiers et des casseurs qui l’avaient frappée. Ou les deux ? Ils se sont retrouvé le lendemain matin à la gare de Perpignan, sonnés, avec des bleus sur tout le corps. Ils étaient rentrés chacun de leur côté après s’être perdus à Paris. Ils nous ont raconté. Ils en rient depuis et c’est sans doute mieux ainsi. Et ils auront des souvenirs à relater, disent ils, quand leurs enfants auront eu eux mêmes leurs petits-enfants !
Et ce Grand Débat National, quelle pantalonnade, quelle mascarade. Quelle honte ! On aura compris que ces gilets jaunes, on les a roulés dans la farine, manipulés. Le Président a mis la main à la poche. Pas assez pour certains. Pas du tout pour d’autres. Mais ce mouvement était comme un bateau sans personne à la barre. Ne voulant pas s’organiser, il était prévisible que l’aventure se termine sans gloire. Pour peut être renaitre un jour et avec des violences. Selon des informations non vérifiées qui nous sont parvenues. Ce qu’on ne voudrait pas ! Et là, on ne les défendrait plus !!!! Ce lecteur qui nous dit être retraité de la gendarmerie nous donne son point de vue : « les gentils gilets jaunes qui défilent dans le calme, le pouvoir n’en a rien à foutre. Mais dès que les « black blocs » sortent d’une bouche du métro, le pouvoir fait dans son froc ! » (sic)
Une lectrice, qui s’appelle ou se fait appeler Julie, nous dit qu’elle était à l’intérieur du Centre Culturel, en janvier 2019, lorsque les communistes – selon elle – ont échoué à récupérer le mouvement. Sous les huées. Cela aurait pu se terminer en bagarre générale, dit elle. Elle ajoute : « Ah, ils ont beaux aujourd’hui les cocos à vouloir inaugurer leur rond-point ». « c’est vous qui le dites ». « c’est votre Liberté d’Expression ».
En janvier 2019, Alicia, notre correspondante était aussi au Centre Culturel à Cabestany. Mais pas dans la salle où se tenait une sorte d’Assemblée Générale de Gilets Jaunes qui n’avaient déjà aucune envie de s’entendre entre eux. De se faire récupérer par un quelconque parti ou syndicat. Alicia était sur le parking à l’extérieur et n’aura rien suivi de ce qui se tramait à l’intérieur. Elle aura vite compris que pour les Gilets Jaunes, la devise était : « Ni Dieu, ni maître ». Qu’ils ne voulaient pas de chef, pas de leader. Alicia nous disait avoir été pris à partie ce jour là par un grand escogriffe qui semblait vouloir la frapper et lui arracher son appareil photo. Puis qui s’est mis en tête de la draguer ! Et cela s’est terminé par le fait que plusieurs Gilets Jaunes ont voulu être pris en photo par Alicia. Pour montrer à leurs enfants. Allant jusqu’à lui donner leur adresse émail pour qu’elle leur envoie ces photos. Sans méfiance. Sans savoir qui elle était vraiment.
Finalement des braves gens, ces Gilets Jaunes… à l’époque !
Mais comme le dit tellement bien Julie : « Lorsque je vois certains essayer aujourd’hui de faire de la récupération politicienne, je me marre !!!! »Et nous donc alors ! N’est ce pas Colette ?
Et n’y avait il pas eu à la Mairie une séance de décrochage de la photo du Président dans des conditions mystérieuses et pour laquelle, nos lecteurs nous auront écrit TOUT. Et son contraire. Pas de quoi se faire véritablement une idée. Mais…. qui s’en souvient ?
Courrier des lecteurs – Liberté d’Expression – c’est vous qui le dites – Colette Appert communique –
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Ce 11 novembre 2020 était un jour de frustration. Celui de ne pouvoir aller honorer nos ainés au Monument aux Morts de Cabestany. Confinement oblige. Mais on s’abstiendra de critiquer ces mesures qui nous empêchent de circuler librement. Si seulement elle nous permettaient de reprendre ensuite, et rapidement, une vie normale. Quoiqu’on en doute ! Mais commençons par nous comporter en citoyens !
Ce même 11 novembre, on faisait entrer au Panthéon Maurice Genevoix. C’est bien ! Pourquoi ne l’avait t’on pas fait avant se demandent certains. Et combien auraient mérité d’avoir leur place au Panthéon ?
Avez vous vu passer il y a à peine quelques jours, cette pétition pour faire entrer au Panthéon « Verlaine et Rimbaud, ensemble ». ENSEMBLE, parce qu’on prétend qu’ils entretenaient une relation amoureuse bien que chaotique. Pas vraiment bien vue à l’époque mais de bon aloi pour nos philosophes de bazar actuels qui voudraient peut être en faire la norme dans nos mœurs. Et panthéoniser un couple de même sexe. Quelle symbole ! En attendant de nous dénicher un « transgenre » ? Et Baudelaire, c’est du « pipi-de-chat » ? Quand des intellectuello-droitistes voulaient y faire entrer l’un, dénigrant l’autre. Et les intellectuelo-gauchistes l’autre, dénigrant le premier. Mais j’ai oublié qui défend qui et on s’en fout complétement. Et n’y a t’il pas des problèmes plus urgents à résoudre ? Loin d’un clivage Droite-Gauche.
Mais « si tout le monde devait entrer au Panthéon….. » disait ce philosophe qui se reconnaitrait s’il était encore des nôtres. Qui disait que c’est au fait qu’on n’y entre pas qu’on reconnait ceux qui ont des mérites. Lui n’y entrera sans doute jamais. Quoique ? Il avait, selon nous, le tort de tourner en dérision cette phrase figurant au fronton de l’édifice : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Une devise présente depuis la Révolution, où le drapeau républicain fait face à la croix chrétienne. Où les statues de la Révolution française côtoient les peintures religieuses. Car le Panthéon était à l’origine une église. C’est Louis XV dit « le bien aimé », gravement malade, qui avait fait le vœu d’édifier un édifice religieux majestueux dédié à Sainte-Geneviève en cas de guérison. Et aussi pour essayer de s’attirer à lui les bonnes grâces, dit on, de ces catholiques qui subitement, après bien des siècles, se mettaient à se méfier de la monarchie. Il fallait réconcilier Chrétiens et Royalistes ! Louis XVI, lui, ne sera pas le bien-aimé de son peuple. On est à cent lieues de la République !
Emmanuel Macron aura eu raison de faire entrer Maurice Genevoix au Panthéon. Un Président qui par ailleurs, dit il, serait un admirateur de Charles Péguy. Comme nous alors ? Se doit on de le croire ? Pourquoi pas !
Guillaume Appolinaire, Alain-Fournier, Louis Pergaud et tant d’autres.La liste est longue de nos grands écrivains tombés pour la France durant la Grande Guerre. Mais des noms que vous ne trouverez peut être pas sur Instagram, ou WhatsApp ou Tik Tok !!!
Tout ceci pour répéter que ce n’est pas sous un prisme Droite-Gauche qu’aussi bien Colette Appert que nous mêmes traitons des problèmes ! Mais avec le regard de citoyens soucieux de leur Liberté d’Expression !
En ce 11 novembre Colette Appert NOUS représentait au Monuments aux Morts à Cabestany. NOUS, c’est à dire comme l’écrit un de nos amis, « nous les hommes (et les femmes) de bonne volonté ». Inutile d’en dire davantage ! Mais en vertu de quoi, en tant qu’élue du peuple, ne serait t’elle pas l’une des représentantes de tous les Cabestanyencs quelles que fussent leurs convictions. Légitime. Et à ce titre ayant le droit de s’exprimer au nom de TOUS ! Et c’est bien ainsi qu’elle le fait !
Car constatant l’état de manque d’entretien de ce monument, Colette Appert se fendait d’un communiqué aux différents médias locaux. Repris par exemple par Ouillade.
le communiqué : Colette Appert, élue de la Droite Républicaine au Conseil municipal de Cabestany, communique :
« Quel choc lors de mon arrivée devant le monument aux Morts de Cabestany ce 11 novembre 2020. Celui-ci était jonché de feuilles mortes et de saletés en tout genre. Aucun respect pour cette commémoration si importante pour le devoir de mémoire que je soutiens ardemment. Il m’a été rétorqué par une adjointe présente sur le lieu : «On le nettoiera demain»… Ce jour samedi 14 novembre toujours rien n’a été fait. Aussi avec une colistière de mon équipe nous avons nettoyé le monument. Ce geste nous le voulons citoyen mais surtout respectueux pour les morts de toutes les guerres. Ces hommes sont tombés au combat pour que nous vivions libres. Il est intolérable que leur sacrifice soit ainsi bafoué. Honte à cette Municipalité qui ne respecte rien. L’état du monument aux Morts n’était pas lié à des incivilités mais bien à du mépris ».
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Il existe également plusieurs photos. Comme celle que nous reproduisons ci-dessus. Le masque jeté au sol n’a pas été rajouté. Plus un tas d’autres saloperies dont on vous épargnera l’inventaire. Il ne s’agit pas d’une photo montage. On peut le prouver ! On partage le sentiment de Colette. On lui donne mille fois raison. On la remercie de nous représenter. Et comme on est loin des polémiques politico-politiciennes.
Quant à ces masques qui trainent partout, hélas, sur nos trottoirs, comme à Perpignan ou ailleurs, ce sont bien les citoyens qui sont à mettre en cause pour ce manque de civisme !
Combien de fois avons nous demandé qu’on aménage l’espace devant ce monument ? Qu’on empêche les bagnoles de s’y garer. Qu’il y ait des bancs pour nos anciens qui veulent s’y recueillir. Qu’on en fasse un espace préservé et respecté. Qu’on achète un balai. Que quelqu’un s’en soucie. Qu’on fasse montre d’un minimum de respect. Comme Colette Appert a raison !
EtCharles Péguy écrivait :
Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. (…) Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu (…) Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés »
Nicolas nous parle du « 11 novembre 1944 à Paris » :
Pour la première fois depuis la Libération de Paris, intervenue quelques semaines auparavant, le défilé du 11 novembre reprend ses droits sur les Champs-Élysées.
La guerre n’est pas terminée et bien des hommes vont encore tomber dans des combats épouvantables. Strasbourg ne sera libérée que dans deux semaines.
A Paris on fait défiler des soldats réservistes, quelques soldats d’active qui demain reprendront le chemin du front. Les Écossais ont revêtu leur costume traditionnel. La foule Parisienne est en liesse mais on espère qu’aucun avion allemand ne viendra troubler la cérémonie par provocation gratuite.
On a rallumé la flamme du Soldat Inconnu. Et le Général DE GAULLE et Sir Winston CHURCHILL vont déposer une couronne sous l’Arc de Triomphe. L’INA vous propose des images :
« aujourd’hui certains français seront peut être sauvés du virus parcequ’on les aura transporté en Allemagne pour les soignées. Parce que depuis des années nos dirigants de tous cotés des abrutis des inconpétents des criminels n’auront eu de cesse de détruite l’hopital supprimé des lits et des soignants. Parce que ces criminels auront laisser entrés des migrants pour prendre notre travail financer des entreprises pour délocalisés les emplois. Laisser des terroristes venir tueées nos familles. Quand les français vont virés cette engeance. Les pires étant ceux au pouvoir ce jour. …. Et ils osent envoyé un bulletin d’adésion a leur coupable activités…… »
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Blog-Cabestany vous répond : « Nous ne sommes par vraiment certains que ce soit le bon jour pour engager ce genre de polémique mais vos messages sont les mêmes tous les jours alors y a t’il un bon et un mauvais moment ? Que l’on soit ou non d’accord avec vous, la casse de l’hopital est bien une honte et la preuve que nos dirigeants ne pensent qu’au fric avant la santé des Français. Et puis, c’est votre « Liberté d’Expression ». « C’est vous qui le dites ». Et nous ne sommes qu’une courroie de transmission, qui offrons au citoyen le droit de s’exprimer. Bonne journée à tous !
« Demain 11 novembre, portez un bleuet à la boutonnière » écrit Danielle à Blog-Cabestany !
Danielle dit :« Demain, à cause du confinement, vous ne pourrez assister aux cérémonies du 11 novembre. Des cérémonies qui se limiteront la plupart du temps au dépôt d’une gerbe par un Maire, seul, un ancien combattant, non accompagné, au Monument aux Morts de votre ville.
Mais vous pouvez porter un bleuet symbolique sur votre vêtement. Un morceau de carton, de papier bleu, un dessin crayonné, découpé avec des ciseaux que vous attacherez avec une épingle, même en restant chez vous, et vous participerez à l’hommage rendu par tous les citoyens de notre Nation. »
Et si vous voulez faire un don pour toutes les victimes, on y associe les victimes du terrorisme :
Blog-Cabestany : Demain, chère amie Danielle, Colette Appert mais tous les Cabestanyencs seront solidaires et rendrons un hommage, chacun à sa façon, à nos Ainés ! Tout comme, dans la discrétion, avec nos amis du Cercle Gaulliste de Réflexion Politique et Sociale, nous avons rendu hommage à celui que nous gardons 50 ans après encore dans notre coeur !
Nicolas, le prof d’Histoire répond sur Blog-Cabestany à Michel qui demande : « Faut il honorer nos défunts le 1er ou le 2 novembre ? »
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Nicolas écrit :
Selon moi qu’importe ! Michel, le 1er novembre est bien une fête religieuse appelée la Toussaint qui, comme son nom l’indique, est le fête des Saints de l’église catholique romaine. Parfois célébrée aussi dans certaines autres religions chrétiennes, orthodoxes, levantines, protestantes, selon des rites qui différent d’un pays à l’autre. La Toussaint n’a pas toujours été célébrée le 1er novembre. Au moyen age plusieurs papes en ont fait varier la date selon leurs humeurs.
Le jour des Défunts est bien par contre le 2 novembre. Un usage qui remonte également à la nuit des temps et à ne pas confondre avec la Toussaint. Chez nous, le 1er novembre jour de la Toussaint est férié quand le 2 novembre ne l’est pas. Et le Jour des Défunts a une origine païenne. C’était l’occasion d’une grande fête chez les Gaulois mais aussi dans d’autres pays que le nôtre, chez les Scandinaves, dans les contrées Germaniques, les Balkans, ou la péninsule Italienne ou ibérique. Et pour oublier son chagrin on buvait beaucoup et on faisait une fête qui pouvait prendre une tournure d’orgie ou l’occasion de se défier en combat singulier avec comme résultat d’occire le plus souvent son meilleur ami !?
C’est un pape aimé de tous, au 20ème siècle, après la deuxième guerre mondiale, qui aura émis le souhait qu’en plus des propres défunts de nos familles, on honore les victimes des deux guerres qui venaient d’ensanglanter l’Europe. Un double symbole si on honore ceux des nôtres qui sont Morts pour la France.
En France, beaucoup ont pris l’habitude de commémorer leurs défunts le jour de la Toussaint. Par commodité. Ce qui dérangerait certains puristes ! Peu importe car à un jour près le principal est bien d’honorer ceux qu’on aimait et qui nous ont quittés.
Au nom de la laïcité, d’autres voudraient supprimer le jour de la Toussaint. Qu’importe ! Il suffit de décaler ce jour férié au 2 novembre et tout le monde y trouvera son compte. Car quelle que soit sa religion, ou même si on est athée, agnostique, ne pas consacrer une journée par an à commémorer ses défunts ferait de nous des barbares. Et la date du 2 novembre peut être considérée comme une fête autant républicaine, royaliste que religieuse, athée ou païenne. Mais elle appartient à nos racines et à notre condition humaine.
Et que sait on sur cette fête d’Halloween nous demandent des lecteurs ? Je vous répondrai qu’Il s’agit d’une fête païenne qui serait d’origine Celte car célébrée en Écosse ou en Irlande depuis plus d’un millénaire. Une fête qui remplaçait une célébration encore bien plus ancienne datant de 3000 ans qui se déroulait le dernier jour de l’année du calendrier. Et on y honorait les défunts. Des historiens pensent que son origine encore plus ancienne pourrait même devoir être recherchée en Asie centrale, chez les Mongols ou dans des peuplades habitant aux confins de la Chine. On se grimait, on se déguisait pour tromper le mauvais sort et éloigner les esprits. Deux papes au moyen age auront caressé l’idée de se réapproprier Halloween et de l’intégrer à la religion catholique. Quitte à exciper de faux écrits parlant d’un Saint dont ne sait même pas s’il a jamais existé. Qui aurait débarqué en Angleterre ce jour là pour convertir – avec succès – à la foi catholique, des peuples Vikings. Une tromperie pas vraiment du gout des croyants à l’époque et qui aura fait un flop et a failli provoquer un véritable schisme ! Un sacrilège ! Mais la manipulation aurait peut être pu fonctionner. Qui sait ?
Halloween aura a été importée au 19ème siècle aux États Unis par les immigrants Irlandais. Elle est toujours très pratiquée chez les enfants outre Atlantique qui se déguisent et vont quémander des friandises en sonnant aux portes. Bien des mamies préparent des cookies, des brownies et un bol de chocolat chaud pour ces petits garnements pour lesquels cela a son importance. Mais ne demandez pas à un petit américain s’il a une idée concernant l’origine de cette pratique. Il n’en a aucune et ce n’est guère son problème. C’est juste un moment de convivialité.
Il y a cinquante ans on ne parlait guère d’Halloween en France. Sinon qu’on retrouve dans les archives des faits divers sanglants qui se seraient déroulés ce jour là dans des milieux s’apparentant à des sectes. Où des illuminés en profitaient pour s’adonner à des pratiques sataniques entre adultes. Jusqu’à ce qu’une marque de soda américaine s’empare d’Halloween pour des raisons commerciales, la réinvente et en fasse un événement festif à coups de millions de dollars de publicité et de marketing. Dans vos commerces on installe désormais de la décoration d’ Halloween pour vous inciter à consommer plus. Et comme ça ne prenait pas dans le E-commerce alors on vous aura ressorti du tiroir le « Black Friday ». En attendant mieux ou pire.
Aujourd’hui, en France, Halloween est diversement suivi sur un plan géographique. Bien plus à Marseille qu’à Strasbourg. Pas vraiment à Brest. Bien plus dans les banlieues habitées par des minorités ethniques ou religieuses que dans les quartiers bourgeois. Une aubaine pour les dentistes. Bien des étudiants en sociologie y auront consacré leur thèse. On aura même lu ici ou là que Halloween avait été récupéré par l’Islam…. pour faire le pendant de Noël une fête un peu trop catho. Même si pour les enfants c’est le fait de recevoir des cadeaux qui prime avant tout symbole. Pour bien des gens, Halloween est la réminiscence de la fête du Veau d’Or, de la consommation débridée, où l’on honore le Dieu de l’argent et du profit. Une occasion pour vous faire dépenser de l’argent dans des masques et costumes, des citrouilles en plastique, et tant d’autres choses inutiles. Là on y croit davantage ! Et pour ce qui est du mauvais gout on peut difficilement faire mieux. Dans nos écoles on connait mieux le jour d’Halloween que celui de la victoire en 1945 !?
Enfin dans bien des milieux catholiques, célébrer Halloween serait tout simplement honorer le diable !!! Une fête anti-catholique, anti-cléricale soutenue par les laïcards, la gauche, et bien d’autres pour le plaisir de défier les fidèles catholiques. On aura heureusement remis en fabrication les bonbons au poivre pour donner à ces enfants qui viennent vous importuner l’envie de ne pas y revenir. Mais on ne signale aucun cas d’empoisonnement ! En période de terrorisme se complaire à tout ce qui est « trash » dans cette fête est largement perçu par de plus en plus de parents comme singulièrement malsain et inapproprié ! La religion orthodoxe et plusieurs pays à l’Est militent même pour son interdiction pure et simple.
Et je vous parlerai une autre fois de ma fête, la Saint Nicolas ! Vaste sujet…….
Louis, l’un de nos fidèles lecteurs, originaire de Saint Cyprien, étudiant à Montpellier, a la gentillesse de nous informer que le Général Pierre de Villiers s’apprête à faire paraître son dernier livre – sans doute cette semaine – intitulé « L’équilibre est un courage », chez Fayard.
Cher lecteur, ne nous en voulez pas mais on a un tramway d’avance sur vous. L’un de nos rédacteurs fait partie de façon bénévole, d’un certain Comité de lecture, et reçoit de nombreux livres avant leur parution. Pour qu’il donne son avis selon des critères très précis qui lui sont définis par les éditeurs.
Il nous a donc parlé de cet ouvrage qu’il a lu avant le public mais il n’avait pas le droit de nous le prêter avant sa mise en vente officielle. Mais comme le livre trainait sur son bureau !!!
On l’a parcouru assez vite et on le relira de façon plus attentive avec grand plaisir. On en aura retenu que vu au travers du prisme de sa brillante carrière et avec sa vision de militaire de haut range, Pierre de Villiers tire un constat sur la France d’aujourd’hui. Un pays écartelé et divisé par des fractures multiples : éducatives, sociales, religieuses. Avec des inégalités importantes entre ceux qui sont sous le seuil de pauvreté et ceux qui s’enrichissent sans travailler. Ce qui plombe la France est bien que nos élus ne pensent qu’à leur petite carrière, leurs intérêts personnels, leur réélection, raisonnent à court terme, et manquent de vision d’avenir pour notre pays dans un monde qui devient hostile, dangereux, instable.
Le moment est sans doute venu pour ceux qui nous gouvernent de montrer du courage et d’exercer une autorité ferme mais reposant sur des réelles compétences. Mais le moment est également venu pour les Français de respecter cette autorité, de ne pas mélanger la politique, le corporatisme, le syndicalisme, la religion, son origine ethnique ou culturelle et de comprendre que si chacun a des droits, il a aussi des devoirs. Et que la France a une Histoire qu’on ne peut – et qu’on ne doit pas – effacer d’un coup d’éponge !
Certains verront peut être dans ce livre l’amorce d’un programme politique ambitieux. D’autres, au contraire un simple constat qui ne présage en rien de la volonté de l’auteur de faire de la politique et de se lancer dans l’arène. Nous, on a pas réussi à se mettre d’accord sur le même avis !
Pierre de Villiers a rencontré de nombreux français et a ressenti leur angoisse. Il y a les citoyens qui veulent s’en sortir par le haut et raisonnent de façon positive. Mais d’autres qui voient tout de façon négative, pensent qu’il nous faudra toucher d’abord le fond avant d’essayer et de réussir – ou non – à remonter à la surface. Et le fait qu’il n’y ait pas de réel consensus entre les Français, et que certains ne pensent qu’à les diviser, est sans doute la cause de tous nos problèmes.
Nous, on y a vu un excellent livre à mettre dans notre bibliothèque dès qu’il sera en vente. Mais on attendra sans doute que vous soyez nombreux à l’avoir lu et à nous en avoir parlé, pour en discuter plus avant.
C’est par notre grand ami Christophe*, d’Ajaccio, que nous avons pu prendre connaissance parmi les tous premiers lecteurs, du dernier livre de Patrice Franceschi. Nous n’avons pas la chance de le connaître mais nous avons plusieurs amis en commun : Christophe, Blanche la fille de Henri, Gersende, et bien d’autres.
Tout comme Christophe, Patrice Franceschi est Corse, mais de Bastia et né à Toulon. Il est journaliste, grand reporter, correspondant de guerre. Il est également écrivain, essayiste, romancier. Prix Goncourt. Président d’associations. Président d’une O.N.G. Il se dépeint lui même comme « explorateur ».
L’ami Christophe a croisé Patrice Franceschi, il y déjà quelques années en Afghanistan, dans une zone de guerre, quand ce dernier partageait au jour le jour la vie et la lutte de combattants anti-talibans, et le danger de ceux qui veulent seulement « rester libres ». Quitte à y perdre leur vie !
Christophe, qui connait bien le moyen-orient, qui a résidé au Liban où il a encore beaucoup de contacts, n’est pas allé en Syrie récemment, mais le livre de Patrice Franceschi qui a vécu au milieu des Kurdes la lutte contre Daech, l’a bouleversé. Tout comme nous !
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Le titre du livre, sorti depuis en juillet , et même disponible en téléchargement, est :
« LES KURDES, CE QUE LES AVOIR ABANDONNES DIT DE NOUS »
Au recto de ce livre, il est écrit : « Nous avons abandonné nos alliés Kurdes face aux visées d’Erdogan, au mépris de nos engagements dans la lutte commune contre Daech. Comment justifier une telle trahison qui va à l’encontre de nos valeurs comme de nos intérêts. Que dit elle de notre civilisation ? »
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Pour Blog-Cabestany, l’un de nos amis, Nicolas le professeur d’Histoire écrit : « cela ne rappelle t’il pas Munich et comment nous avons cédé en 1938 devant Hitler. Churchill disait : « nous avons cédé au déshonneur pour éviter la guerre. Et nous aurons eu, et le déshonneur et la guerre ! »
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#Christophe Paoli est Corse, d’Ajaccio, ex grand reporter et correspondant de guerre. Photographe dont certaines photos ont été exposées à Perpignan pour avoir couvert le Kosovo. Membre d’un certain Cercle Gaulliste que nous connaissons bien ! Il est aujourd’hui un journaliste indépendant qui anime un réseau social qui n’est pas visible de tous, sur Internet. Il participe également à la rédaction d’une lettre de diffusion confidentielle, envoyée par mail, où il dévoile, uniquement pour ses abonnés, des informations qu’on ne trouve généralement pas dans les médias. Et pour laquelle il a souvent bien des ennuis car la vérité dérange ceux qui ne voudraient pas qu’on la connaisse. Ce n’est que la lutte quotidienne, banale mais non moins courageuse, de tous ceux qui œuvrent pour la Liberté d’Expression ! Pour notre Liberté !
« les chiens aboient, la caravane passe ». Des mots que l’on prête à Lysimaque « le Macédonien », disciple d’Aristote, Général qui conduisait l’une des armées d’Alexandre le Grand. Arrivé en Anatolie, au 4ème siècle avant Jésus-Christ, il doit passer par un défilé. Les ennemis, des barbares, dix fois supérieurs en nombre, hurlent et gesticulent dans le plus grand désordre, savourant déjà leur victoire. Ils excitent de grands chiens, des dogues assoiffés de sang qui aboient pour faire peur. Lysimaque fait croire qu’il n’est que l’avant garde d’une puissante armée qui aurait établi son campement en arrière à un jour de marche de là. Les ennemis et leurs chiens, pressés d’en découdre, se précipitent sur le lieu supposé de cette armée qui n’existe pas et abandonnent leurs positions. Pendant ce temps, Lysimaque franchit le défilé avec sa caravane sans combattre. « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » écrivait le fabuliste Jean de la Fontaine.
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La campagne des municipales est déjà loin derrière nous. L’élection date maintenant de six mois. Il n’y aura eu qu’un tour. Et on ne va pas se lancer dans la prochaine campagne. Cela n’aurait aucun sens.
Et pour tout dire chez Blog-Cabestany on n’a plus l’envie. On a perdu l’inspiration. Nos soutiens institutionnels, eux mêmes, ne voient pas ce qu’ils pourraient nous apporter de plus en dehors de toute période électorale. Seule une large partie de nos lecteurs nous reste encore fidèle. Car il est d’autres priorités en cette période et nous sommes bien d’accord avec cette analyse.
Blog-Cabestany n’a jamais cherché à se confondre avec l’opposition. Ni à interférer par son action. Chacun son rôle ! Ce sont d’anciens journalistes qui nous auront enseigné les règles de ce qu’il convient ou non de faire. Nous avons soutenu Colette Appert – sans réserves – car telles étaient nos convictions qui d’ailleurs n’ont pas changé. Nous continuerons donc de le faire car pour nous l’opposition à Cabestany c’est ELLE.
Beaucoup de nos concitoyens ne se sont pas déplacés aux urnes à cause de la situation sanitaire engendrée par ce virus envoyé par l’une des plus inquiétantes dictatures communistes à avoir jamais sévi sur notre planète. Qui a inventé des nouveaux moyens pour nous dominer économiquement. Et qui ne cesse de renforcer son potentiel militaire. Pourquoi ? Mais en ce qui concerne l’élection à Cabestany on ne refera pas la match. La démocratie a parlé. Et avec deux listes d’opposition, l’une de Droite et l’autre placée sous le signe zodiacal du « Caméléon », à quoi pouvait t’on s’attendre d’autre ? Les vainqueurs auront été élus avec les voix de moins d’un électeur sur cinq. ALORS…. est ce vraiment une raison pour nous faire supporter ces débordements d’auto satisfaction intempestifs qui ne sont à nos yeux que des bouffonneries ? Cela justifie t’il ce mépris affiché à notre égard et qui n’élève guère le débat ?
NOUS… on sait que l’on s’en reprend pour six longues années de gouvernance improbable et brouillonne. D’endettement continu. De constructions bâclées, hideuses, non fonctionnelles. De budgets non préparés, improbables où l’on fait n’importe quoi et lorsque l’addition arrive, pour la payer et boucher les trous, on fait les poches des citoyens.
Oui, on a bien envie de se mettre en retrait sauf que les vainqueurs dans cette ville n’ont hélas pas la victoire modeste. Il suffit de lire ce qu’on nous envoie. L’un d’entre vous nous écrit, à nous qui comptons plusieurs gaullistes dans nos rangs : « vous les fachos on vous a donné la punition !? » (pour les communistes tous les autres sont sans doute forcément des fachos). Ou, pour paraphraser le film « Les Tontons Flingueurs », on reçoit : « C’est aux quatre coins de Cabestany que aussi bien vous, que P…, ou Colette, on a éparpillés par petits bouts, dynamités, dispersés, ventilés façon puzzle»
Pauvres fous que vous êtes, aussi vaniteux qu’inconséquents ! Mais peut être n’est ce qu’une stratégie pour nous provoquer ? Et personne ne nous oblige à tomber dans le panneau !
Pourtant, en lisant les commentaires que nous adressent nos adversaires, on comprend immédiatement la mentalité dominante dans cette ville où la majorité ne pense qu’à diviser plutôt qu’à rassembler. Pourquoi la gestion de la ville est elle accompagnée de tant de sectarisme et de discrimination plutôt que de considérer que tous les citoyens devraient être unis pour affronter les mêmes problèmes. Ce en quoi on a besoin de l’opposition. La stratégie de la mairie étant le signe d’une idéologie qui s’accroche comme un mollusque sur son rocher. Mais une idéologie à l’agonie !
Et puis pourquoi nous balancer dans les gencives la victoire de Monsieur Aliot comme une offense dont nous serions responsables ? C’était à Perpignan et pas à Cabestany. Et la victoire de Louis Aliot, même s’il n’est pas de notre camp, est aussi légitime à nos yeux que celle de Jean Vila. Et quel rôle auront bien pu jouer les « marcheurs » lorsqu’on nous explique qu’au premier tour un candidat étiqueté Marine fait le plein de ses voix et que son score ne pourra jamais être supérieur au deuxième tour ? Car on présuppose, mais ne sommes pas devins, que la Gauche n’a pas voté pour Monsieur Aliot au deuxième tour.
On pense que nos élus de l’opposition ont bien du courage et il va leur en falloir. Et en ce qui concerne Colette Appert on n’a aucun inquiétude sur le fait qu’elle continuera de faire ce qu’elle a toujours fait : défendre nos intérêts. Respecter ceux qui se sont déplacés pour voter pour elle.
Mais ne vous attendez pas à ce qu’on écrive tous les jours sur ce Blog alors que vous faites tout – et plus encore – pour nous provoquer. « Les chiens aboient, la caravane passe ! » disait donc Lysimaque, il y a seulement 24 siècles. Ne nous confondez pas avec ce pauvre taureau dans l’arène qui fonce aveuglement sur la cape du toréador juste parce qu’elle est rouge. La couleur des cocos !
–La tribune de l’opposition dans le numéro de septembre 2020 du Cabes’infos
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Pour l’opposition c’est la rentrée à Cabestany. Pour Blog-Cabestany, le fait marquant est le départ sous d’autres cieux et pour des raisons professionnelles et affectives de la délicieuse Alicia dite « la chipie ». Nous avons perdu notre muse et notre petite fourmi travailleuse. Nous avons perdu la chef d’orchestre de notre blog.
Qui…. maintenant pour répondre désormais à vos mails de façon personnelle à 3 heures du matin, nous prendre au téléphone le dimanche après midi pendant la sieste, suivre les événements mondiaux sur C.N.N., rédiger le prochain article du Blog sur sa tablette, allongée sur la sable à Canet, tout en préparant le prochain cours magistral pour ses étudiants ?
Qui… maintenant pour être disponible 365 jours par an et 24 heures sur 24. Et bénévole, avec une bonne imprimante, connaissant bien la galaxie Linux, et capable d’écrire sans fautes ?
On a bien reçu quelques propositions mais le Collectif de Blog-Cabestany a ses exigences. Un/e candidate d’un niveau maitrise ou doctorat, mais aussi d’une grande culture, littéraire mais un peu scientifique, féru d’Histoire, artiste, polyglotte, connaissant l’informatique, s’intéressant à la politique, la géopolitique. Sportif et écolo. Capable de dévorer les médias à peine sorti du lit. Avec un carnet d’adresses impressionnant. Bénévole, dévoué, et souriant. Heureusement on en demande pas autant à nos ministres !
Et avec des idées de Droite, et prêt à soutenir Colette Appert sans réserves. Et pourquoi pas Gaulliste ? Et pas question de lui laisser les mains libres !
Quelqu’un aimant les Catalans, mais aussi les Bretons ou les Corses ! Quelqu’un ayant du respect pour les Anciens Combattants, nos Ainés, les Pieds Noirs et bien d’autres que cette Mairie parait délaisser.
Quelqu’un qui aurait de bonnes connaissances juridiques, capable de se débrouiller avec nos webmasters Montpelliérains, nos hébergeurs américains qui n’en veulent qu’à notre Carte Bleue. Mais préférerez une American Express ! Quelqu’un/e capable aussi de se coordonner avec ceux qui ont concourus jusqu’à aujourd’hui à la rédaction de Blog-Cabestany. Une avocate à Paris, des profs de littérature Normands et Niçois, un prof d’histoire à Versailles, des journalistes ou anciens journalistes à La Baule, Dinard ou Paris, des élus ou anciens élus qui nous soutiennent. Et la liste est loin d’être exhaustive.
Et puis quelqu’un ayant la fibre développement durable, mais pas de ces ayatollahs faisant de la politique plutôt que de l’écologie, vert à l’extérieur mais rouge dedans, amis des communistes, opportunistes jusqu’à la nausée, ne désirant que de voir la France envahie par des migrants.
Et quelqu’un qui comme nous déteste les Populistes, les extrémistes et Macron cet usurpateur qui nous gouverne mais qui pense plutôt à se reconvertir au Liban, ou chez General Electric.
Une perle rare quoi ! En attendant …….
Et vous chers amis lecteurs, qui êtes restés à Cabestany durant tout l’été, vous nous avez écrit que jamais vous n’aviez vu autant de visages inconnus trainer sur nos trottoirs. Regardant tout. Paraissant s’intéresser à tout, à nos maisons, à nos jardins, à nos voitures, à nos habitudes et nos déplacements. Allant jusqu’à sonner pour demander si c’est toujours la famille Sanchez qui habite la maison voisine où la boite aux lettres n’a pas de nom, et pour savoir si nos voisins – qui ne s’appellent bien sur pas Sanchez – sont partis en vacances et quand ils rentrent.
Sans faire partie d’une quelconque association nous aurons du jouer malgré nous les Voisins Vigilants. Nous faisant injurier ou menacer lorsque nous prenions note des immatriculations de certains véhicules étrangers à nos rues et semblant marauder. Et même des photos. Et l’un de ces inconnus nous aura lancé « heureusement que ce n’est pas comme cela dans tous les quartiers à Cabestany ». Que voulait il dire ? Mais il est des quartiers à Cabestany où les gens seraient naïfs et peu méfiants,selon vos dires. Ou aveuglés par une idéologie « Bisounours ».
On aura sonné à notre porte pour nous proposer dans une boite à chaussures des abricots qui auraient pu été cueillis à l’insu des propriétaires. Pour nous vendre les objets les plus divers et les plus hétéroclites, trop bon marché et dont n’avions pas besoin (tombés du camion?). On nous aura proposé de nous tondre la pelouse ou repeindre le casot (sans facture). Ou d’envoyer une « copine » venir faire le ménage chez nous.
Mais on connait hélas aussi, certains de nos amis, qui travaillant à Toulouse s’inquiètent pour leur avenir. Des petits commerçants ou artisans au bord de la faillite. Un ingénieur qui se propose de gagner sa vie et nourrir ses enfants en venant tailler l’olivier ou faire du bricolage ou n’importe quoi ! Et nous ne méprisons personne qui en difficulté est prêt à tout pour gagner sa vie. Mais honnêtement !!!
Une personne âgée nous aura demandé si elle n’avait pas eu tort de fermer sa porte à un couple parlant à peine le français qui lui proposait de lui montrer : » comment remplir le formulaire administratif pour demander une « indemnité de confinement » réservée aux plus de 65 ans ! Parce que çà existe ? Et on en passe. Et heureusement que nous ne sommes pas paranos, car pour la vente d’herbes aromatiques ou de farine, il n’y aura jamais eu de confinement. Ce monde devient cruel et dangereux sans parler de la menace virale qui pèse sur nos têtes.
Et il nous aura fallu intervenir pour faire sortir de la piscine de nos voisins partis en vacances une bande de jeunes venus de Perpignan et prétendant en avoir l’autorisation. Et avant de partir ils nous auront réclamé à boire, de l’argent, et menacés de revenir avec des copains à eux. « On va tout péter » étant leur seule façon de communiquer !
Ensauvagement de la société ? On n’a pas la réponse et on ne fera pas de la récupération politique mais puisque la mairie semble ne rien faire, à vous entendre, qui nous interdira de faire poser des grilles, des alarmes et même des caméras chez nous ? Qui nous redonnera un peu de cette confiance perdue ? A croire que nos élus de tous bords veulent nous jeter dans les bras des Populistes.
Et personne ne pourra nous empêcher de surveiller la maison de nos voisins, surtout s’ils sont âgés et de leur proposer de nous déranger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit s’ils pensent avoir besoin qu’on les protège. C’est ce qu’on appelle de la Solidarité !
Lorsque la puissance publique ne fait plus rien pour le protéger, et il ne s’agit aucunement de mettre en cause nos policiers ou nos gendarmes, le citoyen a le droit d’assurer par lui même sa propre sécurité. Un devoir et une obligation pour sa survie. La défaillance de nos institutions, le laxisme ou la carence de nos élus nationaux ou locaux en étant la cause.
Bonne rentrée ! Et sans Alicia à quand le prochain article sur notre blog ? Ne soyez pas trop pressés !
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Si l’on ne répond plus de façon personnelle à vos messages, on est toujours capables de vous lire. Bon courage à vous tous qui nous écrivez encore, en ces temps difficiles ! Nous, nous ne lacherons rien !
courrier des lecteurs – liberté d’expression – Cercle gaulliste de réflexion politique et sociale – 18 juin 2020 –
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« kentoc’h mervel eget em zaotra »
Que les puristes nous pardonnent quelque liberté avec la syntaxe de la langue bretonne qui est plutôt parlée qu’écrite. Avec ses variantes entre Morbihan et Finistère Nord.
On vous livre une sentence qu’on entend encore plusieurs fois par jour chez les toujours bretonnants et qui signifie, plus littérairement que littéralement : « plutôt périr que vivre sans honneur ». Une devise, anonyme, qui vient du fond des âges, reprise par les habitants de l’Ile de Sein qui rejoindront Londres et le Général de Gaulle en juin 1940, sans que l’on sache vraiment combien avaient entendu son appel. Un marin pêcheur, en mer, non loin des côtes anglaises, avait capté le message et à peine revenu dans son île n’avait eu aucun mal à rallier tous les hommes – soutenus par leurs femmes – à la cause de ce qui s’appellera à partir de ce jour là : « La France Libre ».
Ils étaient un peu moins de 150 hommes. Le plus jeune avouant 16 ans mais n’en ayant pas 14 et il était accompagné de son grand père plus que septuagénaire. Ils se firent tous bénir par le recteur (prêtre) de la paroisse et ils appareillèrent sur plusieurs chalutiers à la marée montante pour aller mouiller dans un port anglais. Le Général de Gaulle les passera en revue et serrera la main de chacun.
Ces hommes s’engageront dans les Forces Armées Britanniques, dans les Forces Française Libres (terrestres) en Afrique du Nord ou dans les Forces Navales Françaises Libres : certains dans les rares sous-marins battants pavillon Français et ayant eu le panache de fuir la France quand les autres bâtiments obéissant à Vichy finiront plus tard par se saborder dans le déshonneur et la honte alors qu’ils auraient pu, cent fois, prendre la haute mer et se joindre à ceux qui avaient choisi le camp de la Liberté. On doit – entre autres – à ces sous-mariniers l’amorce d’une opération qui se traduira par la Libération de la Corse, le premier département de France libéré des Allemands et des Italiens qui n’avaient hélas pas choisi le bon camp. (Épopée du sous marin Casabianca)
Quelques uns de ces habitants de l’Ile de Sein débarqueront le 6 juin 1944 sur nos côtes normandes au sein du Commando Kieffer, d’autres passeront par la Sicile. Ces patriotes seront plus de 20% à ne jamais revoir leur ile natale bretonne, la plupart ayant péri alors qu’ils n’avaient pas encore fêté leur 21ème anniversaire.
Après guerre, l’île de Sein recevra la Croix de la Libération, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance.
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Merci à Tri Yann – O Breizh – Ma Bro
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Avec le compagnonnage de nos amis du « Cercle Gaulliste de Réflexion Politique et Sociale » et du « Groupe Gaulliste Sceaux » (les gaullistes à Sceaux dans le département 92)
Tags : Cercle Gaulliste de Réflexion Politique et Sociale – Les Gaullistes de Sceaux – La Droite Républicaine à Cabestany – Philip de Kersanec – Croix de la Libération – Ile de Sein – Colette Appert – Blog-Cabestany – blogcabestany.com – Honoré d’Estienne d’Orves – Casabianca – Libération de la Corse – Charles Pasqua – Le serment de Bastia – Liberté – Liberté d’expression – Marie Guilcher – Rouanez ar Péoc’h – Clet Chevert – Sao Breiz evit ar Vro gallek – 18 juin 1940 – charles-de-gaulle.org – Hervé Alot-Matignon – 4 Carlton Gardens – Le « Rubis » – Frégate « l’aventure » – Mers el Kébir – Bir Hakeim – Monclar – Daniel Le Gaouyer – Erwan Chauchard – Vicomte Auguste Alot de Kersanec Matignon – Alicia Jones-Smith – William Vermont – Gwalarne de Kersanec – Emile Muselier – Philippe Auboyneau – Georges Thierry d’Argenlieu – Philippe Kieffer – Monument aux morts de Paimpol – Fred Scamaroni – Ecole des Mousses – http://www.charles-de-gaulle.org/ – Nicolas, le Prof d’Histoire – Jacques Godfrain
Mai-Juin 1940, Dunkerque fût le théâtre d’un tournant de l’Histoire. La Seconde Guerre mondiale a rendu célèbre l’Opération Dynamo qui permit en neuf jours seulement l’évacuation de plus de 338.000 soldats alliés vers l’Angleterre.
Après l’interminable « drôle de guerre » qui suit la déclaration de guerre faite par la Grande-Bretagne et l’Allemagne en septembre 1939, la situation évolue soudainement lorsque l’Allemagne déclenche une offensive sur la Hollande, la Belgique et le Luxembourg, le 10 mai 1940. En quelques jours l’armée allemande bouscule les alliés qui se replient dans le nord de la France. Craignant de voir ses troupes prises au piège et estimant la bataille perdue, l’Angleterre décide d’évacuer par la mer ses troupes qui se replient sur Dunkerque. Baptisée « Opération Dynamo » par les Britanniques, l’opération est dirigée par l’amiral Ramsay.
Tout ce qui peut flotter au sud de l’Angleterre est mobilisé : navires de guerre, de commerce, de pêche, de plaisance, canots et minuscules embarcations, les « little ships », qui ne s’étaient jamais aventurés à plus de quelques milles de la côte. Sous des attaques aériennes continuelles, près de 340 000 soldats alliés, dont 120 000 soldats français et quelques milliers de soldats belges, peuvent être évacués par Dunkerque, près d’un tiers des soldats partira depuis les plages. 40 000 soldats ne pourront embarquer et seront fait prisonniers. Il s’agit pour la plupart des divisions chargées de ralentir la progression allemande et qui contribueront à la réussite de l’opération.
Une visite ludique et immersive avec l’application mobile Dynamo
Les scènes de vie se révèlent au long du parcours : reconstitutions augmentées, histoires interactives, réalité virtuelle commentée, vidéos et ressources d’archives. L’histoire vous révèle différents contextes et angles de vue. Une approche ludique et résolument immersive, qui favorise l’interprétation des différents épisodes de l’Opération Dynamo.
Le Président Barcellini, dans son communiqué de ce jour, ou dans la lettre n°50 réservée aux adhérents, nous parle du « devoir essentiel de mémoire ».
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Notre historien Nicolas, nous communique le texte qu’il a mis en ligne dans sa « Lettre de Diffusion » à ceux qui le suivent :
LE MONDE EN FEU – LES 7 ET 8 MAI 1945 !
Le monde est en feu. La guerre va encore continuer plusieurs mois en Asie entre Japonais et Américains. Il y aura Hiroshima en Août 1945. Cette Deuxième Guerre Mondiale aura fait 50 millions de morts.
Mais revenons en Europe. Nous sommes début mai. Hitler et ses proches viennent de se suicider. Les Alliés sont entrés en Allemagne par l’Ouest, les Russes par l’Est. Dans Berlin et ses faubourgs qui ne sont plus qu’un tas de ruines, il reste encore près de 500 000 allemands, soldats sans réel commandement avec juste un fusil et quelques balles, civils dont des enfants, des vieillards, des femmes avec une arme, un couteau ou un tisonnier, fanatisés ou paniqués par ce qu’on leur a dit qu’il n’y aurait pas de prisonniers. Pas de survivants s’ils tombaient entre les mains des Alliés Américains ou Russes. Qui ont découvert l’horreur des camps de la mort. Qui voudraient sans doute se venger Stalingrad et des exactions des Allemands. Et ces allemands survivants qui devraient plutôt se rendre sont tellement persuadés qu’on va leur faire payer cher tous leurs crimes qu’ils vont défendre chèrement leur peau.
On va encore encore se battre rue par rue, immeuble par immeuble, cave par cave. Souvent au corps à corps. Il n’y a pas de mots pour décrire une situation qui dépasse et de loin l’inimaginable. Les femmes seront le plus souvent violées. Cette guerre se termine en apocalypse pour un peuple qui se voyait déjà dominer le monde. Mais Hitler, dans son testament, leur a dit : « Un peuple qui n’aura pas été capable de se montrer plus fort que les autres et les dominer ne méritera pas de survivre. » La folie a pris le pas sur le rationnel.
Dès le suicide de Hitler, les généraux ont compris qu’il était inutile de continuer le combat.
Le 7 mai 1945, les généraux allemands du front ouest signent la capitulation à Reims, au quartier général américain d’Eisenhower. Le 8 mai, on signe de nouveau la capitulation à Berlin dans le Q.G. du Général russe Joukov.
La démocratie va renaître dans l’Europe de l’Ouest. Le totalitarisme russe va s’abattre sur l’Europe de l’est. A la peste brune nazie va succéder la peste rouge communiste imposée par Staline. Dès 1946, Churchill parle du « rideau de fer » qui s’est abattu pour couper l’Europe en deux parties. C’est désormais la Guerre Froide entre les deux blocs. Pourtant le Mur de la Honte ne sera édifié qu’en 1961 pour concrétiser cet antagonisme.
Puis dès la chute de ce mur, en 1989, plusieurs pays s’émancipent de la dictature communiste. On peut citer – entre autres – la Pologne, la Hongrie, les Pays Baltes. On peut parler de la réunification de l’Allemagne. L’empire soviétique se disloque en 1991.
En 2012, à Pékin, l’actuel dirigeant chinois Xi-Jinping, déclare au Parti Communiste Chinois (PCC), que la Chine ne devra jamais subir ce que l’Empire Soviétique a subi en se désagrégeant. L’URSS dit Xi-Jinping ne s’est effondré que par le fait que ses dirigeants ont accordé trop de libertés aux peuples !!!! La Démocratie est un poison qui finira par faire imploser l’Occident qui a inventé le Capitalisme, dit il encore.
A Pékin, en 2020, les dirigeants communiste chinois sont toujours sur la même ligne idéologique et attendent que l’Occident finisse par s’effondrer ! Quitte, diront certains, à les y aider un peu. Qu’ils soient Français, Russes, Chinois, les communistes sont tous issus du même moule. L’intervention des chars russes en Hongrie ou à Prague n’était pas pour les émouvoir. La vie est belle de la Chine au Vénézuela !
Aujourd’hui les Chinois n’ont plus besoin de blindés pour nous asservir. Et la phrase favorite de celui qui gouverne la Chine est empruntée à l’un de ses prédécesseurs Deng Xiaoping : « qu’importe le chat, du moment qu’il dévore bien les souris ».Sommes nous devenus les souris ?
Nous sommes le 29 avril 1945. La seconde guerre mondiale est sur le point de se terminer mais on se bat encore à l’ouest, comme à l’est. Les Russes sont encore en Tchécoslovaquie. Les alliés pas encore à Berlin. Le « serment de Koufra » à savoir la promesse du Général Leclerc de délivrer Strasbourg ne s’est réalisé que fin novembre 44, même si Paris a été libéré en Aout.
Ce 29 avril 1945, Hitler épouse sa maitresse Eva Braun et fait son testament. Il se suicidera le lendemain. Ce même jour le Colonel américain Sparks arrive à Dachau où les prisonniers arrachent des touffes d’herbe pour essayer de se nourrir. Il y a plus de 3 000 français mélangés avec d’autres nationalités. Les américains leur disent qu’ils sont « libres » mais ils ne sortiront que 15 jours après et tous ne survivront pas aux privations, à la maladie, aux mauvais traitements. Et leur retour n’aura pas été anticipé, comme si on avait déjà acté qu’ils ne devaient jamais revenir !
Auschwitz plus à l’est a déjà été libéré par les Russes. Qui ont découvert les mêmes atrocités. Fallait il mieux avoir été libérés par les Américains ou par l’Armée Rouge. Des Français, qui se croyaient déjà libres en voyant l’uniforme russe ne rejoindront – inexplicablement – le sol de la Patrie qu’un an, voire deux ans après !
En 1940, 1 500 000 soldats français avaient été fait prisonniers durant la brève campagne militaire qui avait débouché sur l’Armistice et qui avait quand même couté 100 000 victimes. Entre 1940 et 1945, à un moment ou à un autre, il y aura eu plus de 2 000 000 de français, militaires ou non, des hommes mais également des femmes ou des enfants, retenus prisonniers contre leur gré par les Allemands. Soit dans des camps de concentration, des camps de prisonniers, ou dans des camps de travail. On peut y ajouter un demi million de français enrôlé de force pour aller travailler en Allemagne. Et on ne peut oublier les victimes françaises – ou non – des camps d’extermination qui elles, et il s’agit de plusieurs millions, ne reviendront jamais. On a une pensée pour celle qui était l’une de nos proches, un modèle, déportée elle même à Ravensbruck, et qui se sera battue jusqu’à son dernier souffle pour les déshérités au travers de l’Association ATD Quart Monde, notre amie Geneviève (de Gaulle).
C’est dimanche dernier, 26 avril, Journée Nationale de la Déportation, qu’on aurait du honorer ces victimes dans l’espace public. Certains l’auront sans doute fait. Nous étions confinés. Cela ne nous aura pas empêché d’avoir une pensée pour ces malheureux, vivants ou disparus, et leurs familles !
Donc, ce 29 avril 1945, on vote partout en France pour les municipales et c’est la première fois que les femmes vont pouvoir s’exprimer. Et se présenter comme candidates. Mais elles sont bien peu nombreuses à faire ce choix. Et on devra attendre 1999 pour que ce soit une loi qui réaffirme ce principe d’égalité. Et on attendra encore 2013, pour que sur une liste municipale on trouve la parité complète.
Dans les pays nordiques, le droit de vote a été accordé aux femmes dès le début du 20ème siècle. C’est le 21 avril 1944, à Alger, que sur préconisation du Conseil National de la Résistance, le Général de Gaulle, au nom du gouvernement provisoire, prend une ordonnance qui accorde ce droit mais il ne pourra être appliqué qu’avec les premières élections libres de 1945.
Le texte de cette ordonnance précise de façon laconique : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Sans plus amples détails.
En Angleterre, en Espagne, les femmes n’ont acquis le droit de voter que depuis les années 30. L’Italie le fera en 1945. Le Portugal en 1976.
En France, jusqu’alors, le droit de vote était – et cela semblait naturel à tous – exclusivement réservé aux hommes. Pire, on considérait que les femmes, les domestiques et les pauvres, du fait de leur dépendance économique, n’étaient pas en situation d’exercer leur libre choix. On considérait également que les femmes n’avaient pas un même niveau de connaissance de l’environnement politique ou social. Pour certains, pas un même niveau d’intelligence !
Mais, historiquement, ce n’est pas principalement sur ces critères qu’on considérait qu’il y avait une différence de citoyenneté entre hommes et femmes. On se basait surtout sur le fait que c’était aux hommes de défendre la patrie, de porter les armes, de verser leur sang. Ce qu’on dénommait la « citoyenneté active ». Et les hommes ne pouvaient exercer cette citoyenneté que durant la période limitée de leur vie où ils pouvaient être enrôlés sous les drapeaux. Les femmes quant à elles, ne pouvant être impliquées dans des guerres et des combats, puisque ne portant pas les armes. Sauf à être « cantinières » ou « infirmières » !
Et déjà on avait du attendre la loi du 5 mars 1848 pour déclarer le « suffrage universel ». Pour les hommes. Quand Olympe de Gouges ou Georges Sand avaient des revendications féministes de toutes natures, dont celui de pouvoir s’exprimer en pouvant voter. Mais ce n’était pas leur principale revendication. C’est l’Égalité hommes – femmes qu’elles réclamaient bien plus que le droit de mettre un papier dans une urne.
C’est entre les deux guerres que le législateur sera concrètement confronté à ce problème du vote à accorder ou non aux femmes. Un mouvement de « suffragettes », organisé et puissant, s’était élevé un peu partout en France. Mais on considérait – à l’Assemblée comme au Sénat – que par définition, les femmes étaient davantage hostiles au progrès que les hommes, paradoxalement peu réformistes, réticentes aux idées socialistes, trop attachées à l’idéal famille-enfants qui pour certains commençait déjà à être suranné. Et elles pouvaient être influencées – en confession – par leur curé !!! Et ce sera davantage un refus basé sur des concepts politiciens plutôt que sur une réelle discrimination sociale. Car les femmes avaient montré durant la première guerre qu’on pouvait compter sur elles pour travailler dans les usines ou dans les champs. Et faire tourner la France quand les hommes se faisaient massacrer dans les tranchées. Et dans le gouvernement de « Front Populaire » de Léon Blum, en 1936, trois femmes deviennent ministres. Enfin pas tout à fait, on redéfinira plus ou moins pour l’occasion le statut de Secrétaire d’État. Une première semble t’il. Mais on leur donnera quand même du « Madame le Ministre ».
Durant la deuxième guerre, bien des femmes auront porté les armes, ou se seront impliquées dans la Résistance. Et c’est cela qui aura emporté la décision, toujours au nom de cette « citoyenneté active » qui voulait qu’on ne soit un citoyen à part entière que si on pouvait porter les armes !
Paradoxalement, les militaires étaient toujours exclus du droit de vote car on ne souhaitait pas qu’ils s’impliquent dans les affaires politiques. On prétend que c’est de là que l’armée aurait gagné le surnom de « Grande Muette ». C’est seulement en aout 45, donc après les femmes, que les militaires obtiendront le droit de voter.
Peut on dire, en 2020, que la représentation au plan politique est la même pour les hommes et les femmes. On vous laissera le soin y répondre. Car on aura eue jusqu’alors qu’une seule femme Premier Ministre, et jamais encore de Présidente de la République. Mais les observateurs politiques nous annoncent que dans les prochaines années, il faudra peut être prendre des dispositions inverses pour qu’au Parlement, il n’y ait pas une disproportion trop importante d’élues femmes par rapport aux hommes !?
Nicolas
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« Liberté d’Expression » – « C’est eux qui le disent »
« Appelés » en Algérie !
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Richard est beaucoup publié, ici ou là, dans des magazines ou revues. Et il concocte pas mal d’émissions pour la télé. C’est un ancien professeur d’histoire à la Sorbonne.
Richard écrit :
Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ce que la France nommait « Son » Empire est secoué de violents soubresauts. De l’Indochine à Madagascar. Les pays d’Afrique Centrale dont les contours ont été dessinés de façon aléatoire et imbécile par la France vont se gérer eux mêmes. Le Maghreb n’est pas épargné. La Tunisie et le Maroc sous protectorat vont devenir libres. Mais pour l’Algérie il en ira autrement. En 1848, la Deuxième République, puis plus tard Napoléon III vont considérer que rattacher l’Algérie au territoire national est une nécessité pour asseoir le prestige d’une France qui entend rayonner sur le Monde. Même si l’Algérie est perçue depuis Paris par les rares qui y ont mis un jour les pieds, comme une terre « avec beaucoup de cailloux, et seulement quelques chèvres ». Inutile d’évoquer les gens qui y habitent et qui ne semblent pas compter. On ne leur demandera d’ailleurs jamais leur avis.
Qu’on le croie ou non, les colonies n’auront jamais enrichi la France, mais seulement rendus immensément richissimes une poignée de Français.
On va engloutir d’énormes sommes d’argent en Algérie. Des montants ahurissants qui dépassent l’entendement. A fond perdu. Et mal. De l’argent qui réparti sur le sol français aurait peut être rendu notre état moins faiblard et n’en aurait sans doute pas fait cette proie facile, à trois reprises, pour l’envahisseur d’outre Rhin. Même si le raccourci n’est pas évident pour tous, s’obstiner à vouloir raccorder l’Algérie à la France, dilapider notre argent, entretenir une armée au Maghreb, aboutira à ce qu’on perde l’Alsace et la Lorraine ? Quel gâchis ! Mais vous ne lirez jamais cela dans un manuel d’Histoire. Et personne n’en tirera les leçons. On a construit des ponts au Laos mais en 1914 on n’avait encore que les pétoires de 1870 pour se défendre. On a fait des routes qui menaient nulle part, partout dans la brousse, mais en 1939 on n’avait encore que les canons de 1914 !
Dans cet Empire, on aura tiré des fils électriques de quoi faire plusieurs fois le tour de la Terre. Mais pas construit trop d’écoles ! Un illustre de nos grands soldats, aujourd’hui disparu, raconte dans ses Mémoires : « Au fin fond de l’Algérie où j’ai servi longtemps on avait l’électricité. Dans ma ferme natale des Côtes d’Armor, en Bretagne, on aura du attendre 1953 pour être raccordé ».Et le téléphone fonctionnait mieux à Oran qu’à Lyon. Le Prestige imposait qu’on possédat un Empire quand les Français demandaient des salaires décents et des conditions de travail humaines. Ainsi, on aura eu le « Front Populaire », Munich, et la Guerre. Puis Dien Bien Phu. Et si on ne pouvait refaire le Phare d’Alexandrie, une des merveilles d’un monde ancien, on aura fait de la Poste d’Alger, le (presque) plus beau bâtiment du monde. Le sang des Français va couler devant cette Poste, rue d’Isly. A cause d’autres Français qui leur tiraient dessus !
Que les Algériens aient leur nation était sans doute légitime. Etait ce aussi légitime, que sitôt l’indépendance acquise, ils se précipitent vers la France plutot que de construire leur pays et en faire une démocratie. On voit le résultat aujourd’hui ! Quand les algériens parlent sur le sol français de leurs droits, ils semblent oublier que les pieds noirs aussi avaient des droits. Et on a accueilli ces Algériens qui nous ont foutu dehors comme des héros. On les aura naturalisés, pour qu’aujourd’hui ils se permettent de juger la France sans la moindre gratitude.
La France n’aura jamais voulu être comptable des milliers (ou dizaines de milliers) de supplétifs algériens massacrés par leur « frères » sur les quais en 1962 parce qu’on ne voulait pas d’eux en France. Pas plus que la France aura des remords pour tous ces pieds noirs massacrés après les accords d’Evian. Mais la France ne montre aucun remords à avoir ouvert ses portes à des Algériens au nombre desquels il y avait – peut être – les égorgeurs de harkis ou pieds noirs. Alors qu’on n’avait pas vraiment accueilli comme on aurait du le faire, les pieds noirs. Mais les pieds noirs on en parlera bientôt plus !
Trop de femmes et d’hommes, trop de civils ou militaires, quel que soit leur camp ont perdu la vie dans ce naufrage au Maghreb.
Une loi a décidé que le 5 décembre, officiellement et de façon légale, on rendrait hommage à toutes les victimes de ce qu’on mettra trop longtemps à appeler une guerre. Car il ne s’agit en rien de la commémoration d’une victoire mais de la reconnaissance par la France d’une tragédie autant pour les Français que pour les Maghrébins. Cette guerre, trop longtemps considérée comme une « opération de maintien de l’ordre ».
Laissons, ici ou là, des nostalgiques du bolchévisme, défendant une idéologie dépassée, continuer de partir en kermesse le 19 mars en tapant sur des tambours, en soufflant de façon pitoyable dans des zuzuzémas. Se réjouissent ils du malheur d’autres Français ? Car ces pieds noirs traités de colonialistes vivaient pour la plupart sous le seuil de pauvreté. Pour eux, c’était « la valise ou le cercueil ». Mais n’était ce pas ce que les dirigeants voulaient des deux côtés de la Méditerranée, en faisant abstraction de la souffrance des gens ?
En ce monde où nous vivons et où jamais les périls n’ont été aussi grands depuis des décennies, cela vaut la peine qu’on s’inquiète de l’avenir. Plutôt que de se focaliser sur des dates qu’on n’essaye même plus d’apprendre à nos élèves. L’Histoire ? Ils n’ont en plus rien à foutre ! Quand dans l’école primaire en face de chez moi, mixité oblige, un élève sur cinq ne croit même pas que le Terre soit ronde !!!!
Votre ami Richard
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Blog-Cabestany : chacun a le droit d’exprimer sa pensée si l’on est toujours dans un pays de Liberté !
Ce matin, nous étions le 5 décembre. Jour de grève générale. Les médias n’auront guère parlé de la Commémoration des Victimes d’Afrique du Nord, qu’une loi de la République a instituée pour que l’on se souvienne d’eux chaque 5 décembre.
Les Cabestanyencs n’oublient pas. Ils étaient presque une quarantaine, sous la pluie et dans le froid, devant le Monument aux Morts pour la France. Avant de partir, pour certains, manifester à Perpignan.
L’Association Trait-d’Union-Cabestany, association citoyenne s’il en est, avait battu le rappel mais seuls quelques étourdis avaient zappé la date.
On y voyait les représentants du Souvenir Français, des Anciens Combattants, Colette Appert et ses conseillers. D’autres brillaient par leur absence mais ils n’ont pas de quoi s’en vanter s’ils se considèrent vraiment comme des Français.
On aura chanté la Marseillaise et les Africains, un hymne qui résonne dans le cœur de tous ceux qui ont été touchés, d’une façon ou d’une autre, par ces événements tragiques.
Si Colette Appert est élue en Mars, le 5 octobre 2020, comme la loi le stipule, revêtira l’aspect d’une célébration officielle, avec drapeaux en haut des mats, et discours officiels.
Mais on n’empêchera pas ceux qui veulent célébrer le 19 mars de faire leur kermesse habituelle. Car nous ne sommes pas sectaires, contrairement à d’autres que nous ne nommerons pas. Mais qui n’ont plus que cela pour exister.
Et samedi, nous devrions mettre en ligne un document exceptionnel. L’article de l’un de nos amis, Richard, historien, qui nous donnera sa vision de ce qui s’est passé avec l’Algérie. Car nous sommes contre la pensée unique et le formatage des cerveaux, une spécialité de ceux qui sont encore à la Mairie pour quelques temps.
Nous sommes dans le temps de rendre l’hommage national à nos soldats Morts pour la France. Morts pour Nous ! Et pas dans le moment de polémiquer. Mais nous ne polémiquerons pas davantage demain.
Globalement, les lecteurs de Blog-Cabestany, comme nous mêmes, comprennent l’engagement de nos forces armées dans des Opérations Extérieures. Nos compatriotes risquent leur vie pour protéger la nôtre et ne pas le comprendre serait leur manquer de respect !
Bien sur quelques voix s’élèvent ici ou là, venant de personnes, dont on ne remet pas en cause le patriotisme, mais qui semblent avoir des positions obtuses et figées parce que correspondant à une idéologie gauchiste d’une autre époque. Qu’elles suivent par aveuglement et sans le moindre discernement. Mais c’est la ville de Cabestany qui appartient à une autre époque où depuis longtemps on a cessé de réfléchir, et où on laisse des petits maitres à penser nous dirent comment on devrait se comporter. « Il n’y a que l’esclave qui dise oui ! » écrivait Albert Camus. L’Historien ajoutera que ce sont les esclaves et eux seuls, qui se sont affranchis – par eux mêmes – de leur condition. Car il vaut mieux ne pas trop attendre des autres. Car il ne faut jamais donner la permission aux autres de guider son propre destin.
Heureusement dans notre ville, il se trouve encore des forces qui ne demandent pas aux autres l’autorisation de penser ou de raisonner et le font selon leur libre arbitre. Et si vous êtes globalement d’accord avec l’engagement de nos militaires et comprenez le sens de leur sacrifice, vous y mettez parfois quelque bémol. Comme Elsa, l’une de nos fidèles lectrices d’une ville mitoyenne de la nôtre. Dont on ne remettra pas en cause les valeurs de patriotisme, de civisme et d’attachement à la Nation.
Elsa de Saint Nazaire écrit :
« petite fille de résistant fille d’un militaire de métier qui s’est battu partout pour notre pays et a été blessé mais va profitée de sa retraite bien méritée je n’ai aucun doute sur le fait qu’il faut continué de combattre le terorisme au sahel. J’ai de la tristese et des regrets de voir que les Fils de France vont mourir pour empechés les djiadistes du Mali de s’emparer de ce pays quant les Fils du Mali au lieu de se battre pour defendre leur pays se précipitent chez nous pour touchés les prestations sociales et nous gonfler en nous parlant de leurs droits. Quels droits ? Le droit des déserteurs qui vont envahir un autre pays que leur pays et crient qu’on leur envahient le leur en esperant qu’on va risquée notre peau pour eux. A chacun sa conception de l’honneur et du courage. Mais si nous en sommes la c’est que ceux qui nous dirigent depuis temps d’années ont perdus toute dignité et méprisent le sacrifice de nos ainés »
« C’est vous qui le dites »
Et quand bien même nous ne serions pas entièrement d’accord avec vous, nous défendrons votre Liberté d’Expression plus que tout.
Et puis pour répondre à un autre de nos lecteurs, nous partageons son dégout devant le dernier numéro de « Charlie-Hebdo ». Nous avons une pensée émue pour notre regretté ami « Oncle Bernard » ( Bernard Maris) assassiné lâchement avec ses amis en janvier 2015. Comment dit on déjà ? « Ce sont les meilleurs qui partent en premier ! »
Tous les Cabestanyencs, femmes ou hommes de bonne volonté, se retrouveront lundi 11 novembre 2019, à 11 h 00 du matin précises , devant le Monument aux Morts de Cabestany, à côté du Centre Culturel, pour la commémoration de la fin de la Grande Guerre.
Les Associations d’Anciens Combattants seront présentes pour cette cérémonie officielle.
A ceux d’entre vous, peu nombreux, qui sans remettre en cause cette cérémonie, se demandent, nous demandent, si elle est encore utile, 101 ans après, nous répondrons que tant qu’il ne sera pas institutionnalisée une Journée unique pour honorer tous ceux qui sont tombés pour notre Liberté, nous ne voyons pas pourquoi on ignorerait cette journée. Et ce n’est pas trop que de se déplacer trois fois dans l’année : les 8 mai, 11 novembre et 5 décembre, pour honorer nos Aînés et notre Patrie.
Il s’agit là d’un Devoir de Mémoire ! Qui pour nous revêt une extrême importance.
Et pour cette Cabestanyenque, qu’on apprécie, et qui nous écrit : « lundi matin, je serai devant le monument, pour honorer tous ceux de ma famille qui sont tombés pour la France, dans plusieurs des différentes guerres menées depuis un siècle pour la France, pour notre Liberté. Je chanterai, sans réserves, « La Marseillaise » qui est l’hymne de mon pays. Mais si à la fin de cette cérémonie on pouvait nous passer « Les Africains » ! Mais je rêve sans doute ? »
Chère amie, fidèle lectrice, vous rêvez en effet, si vous pensez que l’on vous jouera « Les Africains » à la fin d’une cérémonie d’Anciens Combattants à Cabestany. Mais chez Blog-Cabestany, on s’octroie toutes les Libertés. Et si nous soutenons Colette Appert c’est pour « plus de liberté ».
Alors s’il n’y a que cela pour vous faire plaisir, chère lectrice de notre Blog, nous mettons en ligne ce que vous nous demandez.
Mais qu’il soit clair qu’il ne s’agit pas là pour nous d’une facétie. D’une forme d’humour ou de malice qui serait en cette occasion plus que discutable. Nous sommes on ne peut plus sérieux ! Nous respectons nos amis Pieds Noirs et sommes solidaires de leurs souffrances. Nous respectons – aussi – tous ceux qui se sont battus en Afrique du Nord, appelés ou engagés, parce qu’un gouvernement les avait envoyés là-bas sans leur demander leur avis. Et tous ne sont pas revenus. Tout comme nous respectons ceux qui originaires de Syrie, du Levant, du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne, des territoires d’outre-Mer, et bien d’autres contrées, durant la première ou la deuxième guerre mondiale, sont venus défendre la France, et ont versé souvent leur sang pour notre Liberté.
Honneur à nos Aînés, Honneur à tous les Anciens Combattants ! Et VIVE LA FRANCE !
« Chaque jour, on nous fait comprendre que NOUS les vieux ne servons plus à rien. Nos parents ont combattu pour la Libération de la France. De plusieurs manières : comme soldats, comme Résistants armés, ou comme simples sympathisants qui au sein de la population faisaient passer des messages, observaient. Chaque petite pierre d’un édifice a son utilité. Et beaucoup y ont sacrifié leur vie !
Ma génération, qui n’a pas connu de biberon à la naissance car il n’y avait pas de lait, n’a pas connu le Nutella, les Haribo, mais c’est peut être aussi pour cela qu’on est patraques mais encore là.
On a bossé 60 heures pas semaine et on a apprécié le jour où dans les années 60, on est passé de 1 jour de repos hebdomadaire à 1 jour et demi et pas forcement accolés. Si vous saviez comme vous nous gonflez avec vos 35 heures, vos RTT. Et vos congés payés que nous on prenait dans la Creuse mais pour vous c’est Bangkok ou les Seychelles. On s’est privé pour nos enfants. Nos petits enfants.
Vous les jeunes d’aujourd’hui vous aimeriez qu’on dégage. Pour toucher les trois francs six sous de notre vieille maison dont le toit fuit à chaque averse. Mais il vous faut le nouveau smartphone. Vous avez fait des Études mais ne savez pas écrire une ligne sans faire 5 fautes d’orthographe. Vous nous contestez le moindre écu de notre maigre retraite. Vous augmentez la CSG, les impôts locaux, les taxes. A quand une vignette sur les déambulateurs ? D’autres, encore plus ignobles ferment des lits d’hôpitaux et font des EHPAD des mouroirs. Et comme c’est bizarre, il n’y a plus nos médicaments à la pharmacie du coin. Vous nous empoisonnez au glyphosate mais vos enfants paieront l’addition. Et bientôt plus de paysans, les fermes françaises devenues des musées, le pain aux OGM venant de Sibérie, et ce qui ressemble mais de loin à de la viande, venant d’Amazonie. Et vous enêtes sans doute fiers ! Et débordant d’arrogance ! Au point de vouloir nous donner des leçons !
De la manière dont vous élevez vos enfants, on verra comment ils vous traiteront quand vous aurez notre âge. Et quand je parle de vos enfants, peut être seront ils fabriqués dans une éprouvette ou par une mère porteuse. C’est vous qui l’aurez voulu et vous pensez que nous sommes de vieux cons de ne pas vivre avec notre temps. Il est des pays, en 2019, où les femmes sont élevées en batterie comme des animaux chez nous. Des pays qui viennent se pavaner au G7. Du moment qu’on puisse leur vendre quelque Rafale ou missile.
Rassurez vous ! On va bientôt dégager. En attendant, si on doit tenir notre canne d’une main, il nous reste une autre main pour vous coller une baffe si vous nous cherchez des noises. Et malgré l’immense affection qu’on a pour vous. Car on a vécu uniquement pour que votre vie soit meilleure que la nôtre. Mais tachez de vous en sortir par votre seul mérite. Et laissez nous honorer nos Anciens qui font qu’aujourd’hui nous sommes – mais pour combien de temps encore – en Démocratie. Et que vous êtes Libres …. ! Et le serez demain mais seulement si vous êtes capables de préserver ce qu’on vous a légué.
C’était il y a 75 ans, aujourd’hui ! Paris libéré !
Photo prise le 26 aout 1944, au lendemain de la Libération de Paris, devant la tombe du Soldat Inconnu à l’Arc de Triomphe avant la descente des Champs Élysées jusqu’à la Place de la Concorde. Puis les parisiens continueront la traversée de Paris en passant devant la Chambre des Députés, pour finir sur le parvis de Notre-Dame, symbole de la France Éternelle ! (Photo en provenance des Archives de l’Agence France Presse)
A la demande de plusieurs de nos internautes, nous avons « ressorti » un article que nous avions déjà mis en ligne, il y a quelques années. Mais plus que jamais d’actualité.
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Richard, Historien avait écrit :
LE RECIT
« Aux lendemains de la libération de notre ville de Perpignan, les 19 et 20 août 1944, il y est formé un bataillon de volontaires, venant de couches sociales et d’horizons les plus divers, anciens militaires, résistants, militants de divers mouvements, mais la plupart viennent à peine d’atteindre l’âge de porter les armes. (et pour certains sans doute pas encore mais personne n’a envie de le vérifier et ils ont tellement d’ardeur)
Tous ces Catalans ne veulent qu’une chose : participer à la victoire finale.
Ils sont envoyés, car on leur dit que cela leur servira en même temps d’entraînement, surveiller la frontière espagnole au dessus de Montlouis. Mais on n’a pas d’armes à leur confier. Et ils courent après les chèvres pour faire de l’exercice. Ils ont l’impression qu’on a pas besoin d’eux ou qu’on ne sait quoi en faire. Certains songent même à rentrer à la maison. Quelques uns le feront.
Tout le monde prédisait la fin de la guerre pour la fin de l’année 1944, mais les nazis défendent leur sol avec acharnement. Début 1945, le bataillon rejoint le théâtre des opérations dans le nord-est de la France, et il y participe activement à la libération de notre territoire sans se retrouver toutefois en première ligne.
En avril 1945, tout change : le bataillon est intégré à une unité de Français Libres qui se bat depuis 1940 et dont la plupart, des soldats de métier, ont l’expérience de durs combats en Syrie, en Libye, en Norvège. Beaucoup ont affronté les troupes d’élite de Rommel dans les sables de Tobrouk.
Il est assigné à cette unité composite, constituée pour l’occasion, la mission de réduire une poche allemande, une des toutes dernières sur le sol français, dans les alpes du sud à la frontière italienne au dessus de Nice. Le terrain est escarpé, encore en partie enneigé, et à plus de 1500 mètres d’altitude d’où ce choix d’intégrer des pyrénéens, auxquels on prête des qualités de montagnards – même s’ils sont Salanquais – au milieu de ces vétérans du désert. Au dire des Catalans, dans ce terrain pentu, même un mulet n’y serait pas monté. Les allemands sont retranchés dans plusieurs fortins ou casemates, avec vivres et munitions, et protégés par leurs murs de béton. Ils ont décidés de ne pas se rendre et de faire payer cher quiconque voudrait les déloger. En face d’eux, pour les Français, il n’y a nul monticule, ou rocher pour se protéger. Ils faut donner l’assaut, à découvert. Il faudra s’y reprendre à plusieurs fois, et principalement de nuit, les affrontements durant presque une semaine.
Les combats seront d’une rare violence, les pertes extrêmement lourdes – plusieurs centaines – dans les deux camps, avant que les français ne finissent par venir à bout des allemands. Ceux ci, des fanatiques qui quelques jours avant, défendaient une enclave en Italie du Nord et sont particulièrement aguerris, s’accrochent. Ils auront tenu leur dérisoire promesse. Les français auront payés un lourd tribut en attaquant – à découvert et sans armes lourdes – les bastions occupés par les nazis. Bien des Catalans ne reverront jamais Perpignan alors que dans moins d’un mois, les armes se seront tues définitivement, et qu’on dansera sur la place de Catalogne. Fallait il faire perdre à la vie à tant d’hommes pour écourter cette longue guerre de quelques jours ? Mais tout le monde était pressé d’en finir !
Il sera accordé au « Bataillon Catalan des Français Libres » une citation qui leur donnera le droit de porter le brassard à « croix de lorraine », en hommage à leur courage et à leur sacrifice.
Peu après la libération, le « Bataillon Catalan » sera dissous. Certains accepteront la proposition d’intégrer l’armée française, et s’y distingueront sous d’autres cieux. Mais la plupart de ces catalans préférera retourner s’occuper des vignes, et de retrouver une vie normale, en héros anonymes. De grands blessés, lourdement handicapés, ne reverront leurs terres du Roussillon qu’à la Noël 1945. Une compagnie du « Bataillon Catalan », qui faisait partie du « 24ème régiment d’Infanterie Coloniale » sera sélectionnée pour faire partie d’une revue militaire, à Paris, le 18 juin 1945. Les catalans auront l’insigne honneur de défiler devant le Général de Gaulle avec d’autres troupes dont la particularité était de s’être vaillamment comportées
Rares, sont sans doute, ceux du « Bataillon Catalan » a être encore parmi nous, mais avons une pensée pour eux, et pour leurs camarades disparus en avril 45, ou depuis.
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Blog-Cabestany : Richard, l’auteur de ce texte, nous avait précisé avoir fait un travail de recherche minutieux, en dehors des livres d’histoire classiques, en passant plusieurs semaines dans des Centres d’Archives un peu partout en France mais plus particulièrement auprès du CAPM (Centre des Archives du Personnel Militaire) à Pau. Lors de la première parution de cet article nous avions eu le témoignage d’enfants de ces héros pour nous remercier de les sortir de l’oubli. Si certains veulent nous envoyer d’autres témoignages, nous les en remercions par avance. HONNEUR A NOS AINES !
Gabrielle demande à Blog-Cabestany : « Pourquoi le 15 aout est il un jour férié ?« .
Fête religieuse, ou pas ? A l’origine, évidemment. Mais passée dans la culture française au point que beaucoup de français ne savent plus s’il s’agit d’une fête qui appartient désormais à la tradition ou s’il faut y voir encore un caractère sacré ?
Une étude dans les années 70 avait été menée pour savoir s’il fallait surtout conserver à cette date le caractère de jour Férié. Donc chômé et payé. Car là était l’enjeu et nulle part ailleurs ! Le patronat plutôt classé comme pro-clergé voulait faire l’économie d’un jour de salaire quand la C.G.T. ne voulait pas qu’on touche à ce jour férié. Et cela à aucun prix !!! Georges Marchais faisait partie de ceux qui s’opposaient le plus radicalement à la suppression de ce jour férié, et alors qu’un journaliste plutôt retors lui demandait s’il n’aurait pas été – par hasard – « enfant de coeur », il lui répond : « non, je ne l’ai jamais été, mais je n’aurais aucune réticence à le reconnaitre si cela était. Et s’il fallait mettre sur la touche tous les « camarades » qui l’ont été, nos rangs seraient plutôt clairsemés ! ». Mettant les rieurs de son côté. Et jusqu’à une certaine Arlette Laguiller qui disait que le 15 août était le jour où ses militants qui distribuaient des tracts sur les plages étaient assurés de rencontrer le plus grand nombre de prolétaires en slip de bain !
Les Français se divisaient, à l’époque, sur le caractère religieux ou pas, de ce fameux 15 aout, au point que tout le monde commençait à regretter d’avoir engagé une telle réflexion. Surtout que malgré des avis divergents tout le monde faisait consensus sur le fait qu’il ne fallait surtout pas toucher à ce jour férié. Qui tombait déjà pendant la période où la plupart des Français était en vacances. Pour les autres, cela occasionnait la possibilité de faire le pont. Et en 2019, la Préfecture des P.O. va jusqu’à fermer les services publics ce vendredi 16 aout ! Et puis pourquoi créer des problèmes là où il n’y en avait pas ? En France, on ne cherche jamais à résoudre ce qui ne marche pas mais on s’ingénie toujours à vouloir réformer ce qui ne pose pas de problèmes ! Un grand classique !
Mais l’Insee avait surtout découvert que dans les années 70, il s’agissait d’une journée où le chiffre d’affaires dans les hôtels, restaurants, bars, agences de voyages, parcs de loisirs, campings et autres activités touristiques, était le plus fort de l’année. Bien plus que tous les autres jours, Noël, Jour de l’An…. On parle bien d’une époque qui date de 40 années en arrière car on a pas de chiffres actualisés.
Même dans les villes de Gauche, ou de la Gauche de la Gauche, il était hors de question de ne pas laisser se dérouler dans les rues, une procession religieuse qui attirait les touristes. Il ne fallait pas indisposer les électeurs, croyants ou non. Et généralement, on tirait même un Feu d’Artifice ! Comme pour le 14 juillet. Certains demandant que l’on déplace le Jour de Fête Nationale qui ne serait plus le 14 juillet mais le 15 aout.
Une demande pas aussi farfelue qu’on pourrait le penser. Cela n’aurait été qu’un simple retour en arrière. Car depuis 1637, sous Louis XIII, et jusqu’à la Révolution, le 15 août avait été, dans le royaume de France, la Fête Nationale. Honorée par toutes les religions, chrétiens, juifs, musulmans ou par les athées. Et par tous ceux qui avaient la fibre nationale sinon patriotique. Car c’était le jour où chacun invoquait le ciel ou autre chose, selon ses croyances, pour que la France soit préservée des malheurs ou catastrophes et qu’elle demeure un pays uni et en paix. Et toucher à ce symbole aurait été pour beaucoup une atteinte à notre culture, à notre passé, à nos traditions. Un sacrilège impardonnable dépassant le caractère sacré ou religieux. Voire un mauvais présage, pour les superstitieux, de ceux qui vous attirent tous les malheurs sur la tête. Qui prendrait une si lourde responsabilité ?
Il vaut mieux bien connaitre l’Histoire pour comprendre les choses. Et c’est un prof d’Histoire de nos amis qui nous aura sorti du pétrin car on n’avait pas la réponse, chère Gabrielle ! Et quel besoin d’avoir été inventer les R.T.T. que personne n’avait réclamés (mais qui sont devenus un acquit) si c’est pour s’en prendre à un jour férié qui date de quatre siècles ! Ce qui ne sera pas l’avis de certains sectaires qui préféreront quand même être à la plage aujourd’hui plutôt qu’au boulot !
Georges, un « Pied-Noir » de nos amis se souvient du Débarquement de Provence », le 15 aout 1944. Et nous profitons de l’occasion pour dire que nous n’avons pas oublié notre tant regretté ami, Lucien Garcia, à Cabestany. Et qu’il nous manque beaucoup, pour son amitié, sa gentillesse, et il savait si bien raconter les histoires… l’Histoire. Et en bas de cet article, en un clic, vous retrouverez l’article écrit par l’un de nos rédacteur(trice)s en hommage à Lucien. C’était en 2016.
Georges nous écrit :
« Il était prévu que les débarquements en Normandie et en Provence soient simultanés. Mais on manquait de matériel et les bateaux ou péniches de débarquement utilisés le 6 juin en Normandie seront réacheminés en Afrique du Nord et en Italie pour préparer ce second débarquement qui ne sera prêt qu’à la mi-aout 1944.
Si en Normandie, début juin, les Français étaient très minoritaires, cette fois ci, ils composeront un peu plus de la moitié des effectifs. Métropolitains, Corses, Pieds-Noirs, Antillais, Réunionnais, Calédos, Maghrébins. Les « Pieds-Noirs » sont en très grand nombre, engagés souvent à moins de 18 ans, et certains ont déjà combattu en Libye, en Italie, avant de toucher le sol métropolitain, la plupart pour la toute première fois. Mais il y a également des Sénégalais, Ivoiriens, Malgaches, Vietnamiens et tous ceux qui viennent de ce que l’on appelle encore l’Empire Colonial de la France. Et beaucoup de Syriens qui, en 1944, considèrent la France comme leur seconde patrie et vont donner leur sang pour cette terre qu’ils n’ont jamais visitée. C’est ce rapport avec la Syrie qu’on semble avoir oublié aujourd’hui. Plus tard, dans les années 70, toutes les jeunes filles à Damas sont en mini-jupe et on y parle partout le français. Et ce coin de Syrie que je visite, planté d’arbres fruitiers et de fleurs est le Jardin d’Eden. Dès 1943, la Syrie aura été la plateforme de départ des Français Libres où les peuples Syriens, Libanais, Jordaniens, Égyptiens, quels que soient l’avis de leurs dirigeants, étaient des amis indéfectibles du peuple de France.
Alors que plusieurs milliers de soldats ont été parachutés dans la nuit, dans l’arrière-pays, et cherchent leur chemin, en ce 15 septembre 1944, à l’aube, sur les côtes Varoises, ils sont près de 10 000 à se ruer sur les plages sous le feu Allemand. Les défenses ne sont pas partout de la même efficacité que ce qu’on a connu en Normandie. Certaines plages sont prises sans coup férir et sans tirer un coup de feu. Sur d’autres, on va se battre au corps à corps. Les alliés seront 100 000 à débarquer le premier jour, une fois les plages prises, puis près d’un million en quelques semaines. Des Américains, des Canadiens, des Britanniques, des Australiens, mais on ne doit pas oublier la part prise par les Français et plus encore par les « Pieds-Noirs », en ce 15 aout 1944, débarqués avec la première vague ! Les premiers à fouler le sol national !
Ce sont plusieurs de mes propres copains, Oranais, qui se placent parmi les volontaires pour partir à l’escalade du Cap Nègre. Sans doute n’avais je pas leur courage si je suis encore là pour en parler ! Ils grimpent à mains nues, s’accrochent aux rochers, et ils vont escalader les 100 mètres de cette falaise abrupte avec comme objectif de détruire une batterie allemande que l’on croit se trouver là. Les allemands leur tirent dessus, leur balancent des grenades, mais leur sacrifice n’aura pas été vain. Cela crée une diversion qui permet à d’autres troupes amies arrivées par derrière de prendre l’ennemi en tenaille. J’irai fleurir la tombe, en Algérie, de deux de ces copains qui n’auront foulé le sol de la métropole que quelques heures. Les dernières de leur vie. Je le ferai, chaque année, jusqu’en 1962 ….. Morts pour la France !
Ce débarquement permettra de libérer rapidement Marseille, Toulon, avant que les armées remontent vers Lyon. »
Rassurez vous, Paul, Valérie, Madeleine, Jonas, et les autres. Et à tous ceux qui sans doute vont encore nous envoyer un mail, comme ils le font chaque année à la même époque, rassurez vous disais je : on n’aurait pas oublié la date du 18 juin. Que vous soyez Cabestanyencs est sympa. Parisien, Havrais, tout autant. L’un d’entre vous qui nous écrit est Canadien. Et chez nous, au Québec, nous précise t’il, cette commémoration du 18 juin 40 a encore énormément d’importance. Peut être davantage qu’en France ! Je pourrais être tentée de reprendre ses paroles si j’avais mauvais esprit. Mais comme je n’ai pas de valeur de comparaison, je vais m’abstenir de parler de ce que je ne sais pas et raconter peut être n’importe quoi. Ce que je peux affirmer, c’est qu’à New-York, il y a deux ans de cela, j’avais pu constater que pour les Français installés là bas, cette date du 18 juin avait également une très grande signification. Peut être parce qu’ils sont éloignés de leur pays ? A Paris, aujourd’hui, notre dirigeant suprême qui est le successeur de celui qui avait lancé ce célèbre appel, prétend que « la culture Française n’existe pas ! ». Et à Cabestany, on a baptisé une place du nom du « 19 mars 62 », car comme on le sait cette date a – apparemment – plus d’importance aux yeux de certains que le sacrifice de tous ces Français qui ont combattu pour recouvrer notre Liberté ! Je n’ai aucune envie de polémiquer. Mais que personne ne m’empêche de regarder certains de mes compatriotes avec un certain dédain. Même s’ils n’ont, hélas, pas vraiment conscience qu’ils ne méritent guère mieux !!! Et que je pressens déjà qu’ils vont m’écrire un tas d’idioties sans intérêt !
Alicia
Blog-Cabestany : Merci, Alicia ! Nous n’aimerions pas que tu soies mutée par ton administration, loin de nous, à la rentrée de septembre. Ta plume, parfois acide, mais jamais méchante, nous manquerait beaucoup.
» Depuis bien des siècles, sur les cinq continents, dans un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, dit on, les britanniques montent à l’assaut, précédés de joueurs de cornemuse écossais. Cela les rassure. Cela impressionne l’ennemi. A plusieurs reprises, bien qu’inférieurs en nombre, les anglais ont vu leurs opposants déguerpir rien qu’en entendant la musique.
En 1914, dans la Somme, Anglais et Canadiens font perdurer la coutume. Lors des assauts, les sonneurs de cornemuse sont en première ligne. Fauchés par les mitrailleuses allemandes. Au point qu’on décide d’arrêter la tradition, pour de bon.
Le 6 juin 1944, ce sont 177 bérets verts français du Commando Kieffer qui débarquent sur une plage normande au sein d’une unité britannique. (10 mois après, le 8 mai 45, ces Français seront moins de 100 survivants, et à part un seul d’entre eux, tous auront été blessés au moins une fois mais parfois davantage et plusieurs d’entre eux resteront lourdement handicapés à vie). En ce premier jour sur le sol de France, les Anglais et les Français ont des objectifs militaires différents. Mais ils doivent se rejoindre, le soir même, au pont de Bénouville, qu’on surnommera Pegasus Bridge, par des itinéraires séparés, chacun devant arriver par un côté différent du pont, et essayer s’ils le peuvent, de prendre ensemble le pont, et surtout intact. Chose quasiment impossible !
Préserver ce pont est vital pour la circulation des camions et blindés alliés. Les Allemands, confiants, le considèrent imprenable. Les Français, bien qu’en retard sur l’horaire mais arrivés les premiers et ne sachant pas où sont les anglais, entreprennent et réussissent seuls à s’emparer du pont, miné et bourré d’explosifs, par un effet de surprise. Mais hélas non sans pertes. Un bombardier allemand lâche alors une énorme bombe sur le pont. Miracle. Celle ci n’explose pas, rebondit sur le pont et finit dans l’eau. Mais où sont les Anglais ? Encore plus en retard que les Français car ayant du livrer plusieurs combats en cours de route. Réussiront ils à se rejoindre. Et à quel moment ?
Et c’est à ce moment qu’on entend la cornemuse résonner au loin. Les Français ont quand même le temps de faire chauffer de l’eau pour les Anglais qui à peine arrivés vont commencer par faire du thé. Et découvrir très vite le Calvados apporté par les habitants du coin. Et on entendra le son de la cornemuse et des chants jusqu’à une partie avancée de la nuit au milieu des bruits d’explosions, du canon, des bombes, car sur la côte, à seulement quelques kilomètres, les combats meurtriers se poursuivent. On y voit même comme en plein jour. Pour ces combattants modestes, l’exploit de la prise de ce pont, et la fraternité entre Anglais et Français réunis, fait entrevoir l’espoir d’une issue favorable à cette terrible guerre contre les Nazis. L’événement les dépasse. Pour le reste du monde : il s’agit d’un symbole fort dont eux mêmes ne prendront conscience que bien plus tard !
Durant 55 ans, jusqu’à sa disparition, fortement diminué les dernières années, le sonneur de cornemuse, Bill Millin, reviendra chaque année en France, le 6 juin, pour faire entendre son instrument en franchissant le pont de Bénouville, souvent accompagné par des amis musiciens. Il deviendra une légende, désigné sous le surnom de « Piper Bill » (Bill le sonneur). Un événement à la portée mondiale.
Et la tradition perdure. Cette année cela fera 75 années que des musiciens Anglais, Canadiens, Écossais, Irlandais, Australiens, Bretons ou autres, chaque 6 juin, rejoueront – sur un pont qui a été rénové depuis -, la jonction des forces britanniques avec les premiers Français Libres. Au son de leurs instruments légendaires. Le symbole demeure. La fraternité avec les Anglais et tous les hommes de bonne volonté se perpétue. Loin du Brexit et de quelques abrutis de politicards qui font passer avant tout, sans honte et sans vergogne, et bien au dessus du bien de leurs peuples, leur minable, médiocre et insignifiante petite carrière. Dont on ne parlera plus depuis longtemps, dans 75 ans ! »
Lecture : Charles Martel, de Georges Minois. Chez Perrin Editeur. Le conseil de Maxime Tandonnet !
18 janvier 2021Courrier des lecteurs – Culture – Cercle des Lecteurs de l’Association Trait-d’Union-Cabestany – « Défendons la Culture » – « Nous sommes fiers de nos racines » – « Ils n’écrivent pas que pour nous mais nous autorisent à les reprendre » – Liberté -Liberté d’Expression – Ne nous laissons pas imposer ce que devrions lire, écrire ou penser ! »
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Reprise du Blog de notre ami Maxime Tandonnet :
Lecture: Charles Martel, Georges Minois, Perrin 2020
Publié le 17 janvier 2021 par maximetandonnet
Charles ne s’est jamais appelé « Martel » de son temps. Ce surnom évoquant le guerrier écrasant ses ennemis, lui a été attribué un siècle plus tard. Il est le descendant des Pépinides, une grande famille de l’Austrasie, la branche orientale du royaume franc, couvrant le nord-est de la France, l’actuelle Belgique, les Pays-Bas et une partie de l’Allemagne. Son père, Pépin d’Herstal, maire du palais (ou Premier ministre) des rois mérovingiens, régnait de fait sur l’Austrasie et la Neustrie, l’autre partie du royaume couvrant le Nord de la France actuelle.
Charles – prénom jusqu’alors inexistant chez les Francs – a pris la succession de son père à l’issue d’un concours de circonstances. Enfant « bâtard », né de la seconde épouse de Pépin (plus ou moins officielle), en conflit aigu avec la première, il s’impose à la suite du décès de ses demi-frères. Personnage plutôt discret jusqu’à la trentaine, son prestige s’affirme à la suite d’une succession de brillants succès militaires destinés à maintenir l’unité du Royaume franc contre les Neustriens avides d’indépendance (victoire d’Amblève en 716), la soumission des entités vassales de ce Royaume, la Bourgogne, la Bavière, l’Aquitaine, ou à combattre les ennemis hors du Royaume qui le harcèlent (Frises, Saxons).
Charles est aussi un politique d’une grande habileté. Il pouvait, à tout moment renverser les derniers Mérovingiens, totalement écartés du pouvoir et privés de toute influence, et se faire proclamer roi à leur place. Pour éviter de susciter les jalousie et la discorde chez les « grands » qui le soutiennent, il choisit de préserver la fiction d’un royaume mérovingien, sous la légitimité duquel il exerce les pleins pouvoirs. Ses rapports avec les évêques sont ambigus: Charles se fait haïr par la confiscation des biens de l’Eglise mais il contribue à l’évangélisation à travers son soutien militaire aux moines chargés par le pape de porter la bonne parole (Saint Boniface).
Le siècle qui couvre les années 650 à 750, donc l’ensemble de son « règne de fait », est l’un des plus obscurs de l’histoire européenne. La culture, la connaissance, toute trace de civilisation en ont disparu, même si elles survivent dans certains monastères qui ont le monopole de l’écriture et de la lecture. Aucune création littéraire ou musicale voire même architecturale de cette époque ne nous est parvenue. Charles qui parle une langue germanique, est lui-même probablement analphabète comme les nobles francs de son temps pour qui la seule valeur importante est l’art de la guerre. Les assassinats, les massacres, les anéantissements de population ou réduction à l’esclavage, à la suite d’un siège, font partie de la vie courante. La christianisation de ce temps, n’est qu’en surface et l’Evangile n’a guère d’influence sur la barbarie des mœurs politiques ou guerriers.
L’auteur s’attarde sur le fait d’armes le plus connu de Charles (dit Martel): sa victoire contre les Sarrazins au Nord de Poitiers en 732. Son ennemi, Abd al-Rahman, était dans la logique, non pas de simple razzia, mais de poursuite de l’expansion de l’islam après la conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne. Ses cavaliers, alliées ponctuels des Basques, semaient la terreur dans l’Aquitaine, dévastant cette province qui était l’une des plus opulente des territoires relevant en principe du royaume. L’affrontement eut lieu à 20 km au Nord de Poitiers. Il opposait sur la route de Tours une dizaine de milliers de fantassins francs, sous l’autorité de Charles, allié à l’aquitain Eude, jusqu’alors l’un de ses plus redoutables adversaire, aux redoutables cavaliers d’Abd al-Rahman. La bataille, fait exceptionnel en ce temps, dure plusieurs jours. C’est la mort au combat de ce dernier qui provoque la débandade des Sarrazins. Les chroniques des historiens musulmans parlent d’une victoire des Européens, un signe divin emblématique qui pour la première fois, marque les limites de la conquête islamique. En revanche Charles, les Francs et les Aquitains, selon l’auteur, ne se plaçaient aucunement dans une optique de « guerre de civilisation » dont ils n’avaient guère conscience mais de résistance classique à un envahisseur qui menaçait le royaume.
Voici un livre passionnant, sur une des époques les plus troubles et les plus méconnues de notre histoire, le haut Moyen-âge, sur un personnage lui aussi méconnu mais dont le rôle fut absolument crucial dans l’histoire européenne, père de la dynastie des Carolingiens (son fils Pépin, dix ans après sa mort en 741, se fit couronner roi des Francs) et bien entendu, grand père de Charlemagne.
Maxime TANDONNET
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Blog-Cabestany : Merci, Maxime ! Et découvrez les autres ouvrages passionnants de Georges Minois sur la Guerre de Cent ans, Charlemagne, et toute une partie de notre histoire médiévale revisitée pour remplacer les images d’Epinal qu’on a tous en tête par un véritable travail d’historien.
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