La France vient de nouveau de s’embraser: émeutes, incendies de bâtiments publics, violence contre les forces de l’ordre. L’insurrection prend une forme particulièrement barbare avec la destruction de lieux emblématiques de la civilisation: mairies, écoles et bibliothèques. Le drame de Nanterre n’est que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres.

L’explosion des banlieues couvait depuis longtemps à travers un climat de violence larvée. Et tout le monde le savait mais fermait les yeux. Le pays se désintègre sous nos yeux dans le feu et les flammes. Il faut dire que la responsabilité du pouvoir politique est immense. les dirigeants élus sont fondamentalement responsables de ce qui se passe. S’ils ne veulent pas de la responsabilité, ils ne doivent pas se présenter aux élections. S’ils se présentent, s’ils décident de diriger, ils leur incombe d’assumer la responsabilité des tragédies. Nous voyons depuis trop longtemps le pouvoir politique sombrer dans l’hystérie narcissique, des dirigeants ivres d’eux-mêmes qui ne songent qu’à fanfaronner et provoquer, et se targuer de leur intouchabilité. La politique, nous le savons, est devenu un grand-Guignol permanent qui ne sert qu’à assouvir la passion vaniteuse de personnages fondamentalement médiocres, intellectuellement comme moralement, se prenant pour des demi-dieux.

L’exubérance vaniteuse est le masque de l’impuissance et du renoncement. Dès lors, le monde des réalités est laissé sans boussole, sans gouvernement. Dans un pays fragmenté, désintégré par des décennies d’immigration/ghettoïsation, ravagé par la pauvreté, la délinquance et le déclin scolaire, l’absence de gouvernement des choses est source d’un immense chaos qui bascule dans la sauvagerie. Mais la pire erreur serait de penser que les matadors provocateurs extrémistes, de droite ou de gauche feraient mieux. Parce qu’ils nagent eux-aussi dans la démence narcissique, ils ne seraient sans doute pas pires mais tout aussi nuls et nuisibles, aussi désastreux.

La seule issue est la restauration de la démocratie française, l’abolition de la politique/pitrerie et rétablir un mode de gouvernement du peuple par une représentation digne de ce nom et le recours au référendum mais avant tout restaurer le principe de responsabilité qui veut que chaque délire, chaque mensonge, chaque échec, chaque trahison de l’intérêt général au profit d’un délire narcissique soit implacablement sanctionné.

MT

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