Courrier des lecteurs – Liberté d’Expression – c’est vous qui le dites – Colette Appert communique –
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Ce 11 novembre 2020 était un jour de frustration. Celui de ne pouvoir aller honorer nos ainés au Monument aux Morts de Cabestany. Confinement oblige. Mais on s’abstiendra de critiquer ces mesures qui nous empêchent de circuler librement. Si seulement elle nous permettaient de reprendre ensuite, et rapidement, une vie normale. Quoiqu’on en doute ! Mais commençons par nous comporter en citoyens !
Ce même 11 novembre, on faisait entrer au Panthéon Maurice Genevoix. C’est bien ! Pourquoi ne l’avait t’on pas fait avant se demandent certains. Et combien auraient mérité d’avoir leur place au Panthéon ?
Avez vous vu passer il y a à peine quelques jours, cette pétition pour faire entrer au Panthéon « Verlaine et Rimbaud, ensemble ». ENSEMBLE, parce qu’on prétend qu’ils entretenaient une relation amoureuse bien que chaotique. Pas vraiment bien vue à l’époque mais de bon aloi pour nos philosophes de bazar actuels qui voudraient peut être en faire la norme dans nos mœurs. Et panthéoniser un couple de même sexe. Quelle symbole ! En attendant de nous dénicher un « transgenre » ? Et Baudelaire, c’est du « pipi-de-chat » ? Quand des intellectuello-droitistes voulaient y faire entrer l’un, dénigrant l’autre. Et les intellectuelo-gauchistes l’autre, dénigrant le premier. Mais j’ai oublié qui défend qui et on s’en fout complétement. Et n’y a t’il pas des problèmes plus urgents à résoudre ? Loin d’un clivage Droite-Gauche.
Mais « si tout le monde devait entrer au Panthéon….. » disait ce philosophe qui se reconnaitrait s’il était encore des nôtres. Qui disait que c’est au fait qu’on n’y entre pas qu’on reconnait ceux qui ont des mérites. Lui n’y entrera sans doute jamais. Quoique ? Il avait, selon nous, le tort de tourner en dérision cette phrase figurant au fronton de l’édifice : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Une devise présente depuis la Révolution, où le drapeau républicain fait face à la croix chrétienne. Où les statues de la Révolution française côtoient les peintures religieuses. Car le Panthéon était à l’origine une église. C’est Louis XV dit « le bien aimé », gravement malade, qui avait fait le vœu d’édifier un édifice religieux majestueux dédié à Sainte-Geneviève en cas de guérison. Et aussi pour essayer de s’attirer à lui les bonnes grâces, dit on, de ces catholiques qui subitement, après bien des siècles, se mettaient à se méfier de la monarchie. Il fallait réconcilier Chrétiens et Royalistes ! Louis XVI, lui, ne sera pas le bien-aimé de son peuple. On est à cent lieues de la République !
Emmanuel Macron aura eu raison de faire entrer Maurice Genevoix au Panthéon. Un Président qui par ailleurs, dit il, serait un admirateur de Charles Péguy. Comme nous alors ? Se doit on de le croire ? Pourquoi pas !
Guillaume Appolinaire, Alain-Fournier, Louis Pergaud et tant d’autres. La liste est longue de nos grands écrivains tombés pour la France durant la Grande Guerre. Mais des noms que vous ne trouverez peut être pas sur Instagram, ou WhatsApp ou Tik Tok !!!
Tout ceci pour répéter que ce n’est pas sous un prisme Droite-Gauche qu’aussi bien Colette Appert que nous mêmes traitons des problèmes ! Mais avec le regard de citoyens soucieux de leur Liberté d’Expression !
En ce 11 novembre Colette Appert NOUS représentait au Monuments aux Morts à Cabestany. NOUS, c’est à dire comme l’écrit un de nos amis, « nous les hommes (et les femmes) de bonne volonté ». Inutile d’en dire davantage ! Mais en vertu de quoi, en tant qu’élue du peuple, ne serait t’elle pas l’une des représentantes de tous les Cabestanyencs quelles que fussent leurs convictions. Légitime. Et à ce titre ayant le droit de s’exprimer au nom de TOUS ! Et c’est bien ainsi qu’elle le fait !
Car constatant l’état de manque d’entretien de ce monument, Colette Appert se fendait d’un communiqué aux différents médias locaux. Repris par exemple par Ouillade.
le communiqué :
Colette Appert, élue de la Droite Républicaine au Conseil municipal de Cabestany, communique :
« Quel choc lors de mon arrivée devant le monument aux Morts de Cabestany ce 11 novembre 2020. Celui-ci était jonché de feuilles mortes et de saletés en tout genre. Aucun respect pour cette commémoration si importante pour le devoir de mémoire que je soutiens ardemment. Il m’a été rétorqué par une adjointe présente sur le lieu : «On le nettoiera demain»…
Ce jour samedi 14 novembre toujours rien n’a été fait. Aussi avec une colistière de mon équipe nous avons nettoyé le monument. Ce geste nous le voulons citoyen mais surtout respectueux pour les morts de toutes les guerres. Ces hommes sont tombés au combat pour que nous vivions libres. Il est intolérable que leur sacrifice soit ainsi bafoué.
Honte à cette Municipalité qui ne respecte rien. L’état du monument aux Morts n’était pas lié à des incivilités mais bien à du mépris ».–
Il existe également plusieurs photos. Comme celle que nous reproduisons ci-dessus. Le masque jeté au sol n’a pas été rajouté. Plus un tas d’autres saloperies dont on vous épargnera l’inventaire. Il ne s’agit pas d’une photo montage. On peut le prouver ! On partage le sentiment de Colette. On lui donne mille fois raison. On la remercie de nous représenter. Et comme on est loin des polémiques politico-politiciennes.
Quant à ces masques qui trainent partout, hélas, sur nos trottoirs, comme à Perpignan ou ailleurs, ce sont bien les citoyens qui sont à mettre en cause pour ce manque de civisme !
Combien de fois avons nous demandé qu’on aménage l’espace devant ce monument ? Qu’on empêche les bagnoles de s’y garer. Qu’il y ait des bancs pour nos anciens qui veulent s’y recueillir. Qu’on en fasse un espace préservé et respecté. Qu’on achète un balai. Que quelqu’un s’en soucie. Qu’on fasse montre d’un minimum de respect. Comme Colette Appert a raison !
Et Charles Péguy écrivait :
Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. (…)
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu (…)
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés »
et le lien vers Ouillade :
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Lecture : Charles Martel, de Georges Minois. Chez Perrin Editeur. Le conseil de Maxime Tandonnet !
18 janvier 2021Courrier des lecteurs – Culture – Cercle des Lecteurs de l’Association Trait-d’Union-Cabestany – « Défendons la Culture » – « Nous sommes fiers de nos racines » – « Ils n’écrivent pas que pour nous mais nous autorisent à les reprendre » – Liberté -Liberté d’Expression – Ne nous laissons pas imposer ce que devrions lire, écrire ou penser ! »
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Reprise du Blog de notre ami Maxime Tandonnet :
Lecture: Charles Martel, Georges Minois, Perrin 2020
Publié le 17 janvier 2021 par maximetandonnet
Charles ne s’est jamais appelé « Martel » de son temps. Ce surnom évoquant le guerrier écrasant ses ennemis, lui a été attribué un siècle plus tard. Il est le descendant des Pépinides, une grande famille de l’Austrasie, la branche orientale du royaume franc, couvrant le nord-est de la France, l’actuelle Belgique, les Pays-Bas et une partie de l’Allemagne. Son père, Pépin d’Herstal, maire du palais (ou Premier ministre) des rois mérovingiens, régnait de fait sur l’Austrasie et la Neustrie, l’autre partie du royaume couvrant le Nord de la France actuelle.
Charles – prénom jusqu’alors inexistant chez les Francs – a pris la succession de son père à l’issue d’un concours de circonstances. Enfant « bâtard », né de la seconde épouse de Pépin (plus ou moins officielle), en conflit aigu avec la première, il s’impose à la suite du décès de ses demi-frères. Personnage plutôt discret jusqu’à la trentaine, son prestige s’affirme à la suite d’une succession de brillants succès militaires destinés à maintenir l’unité du Royaume franc contre les Neustriens avides d’indépendance (victoire d’Amblève en 716), la soumission des entités vassales de ce Royaume, la Bourgogne, la Bavière, l’Aquitaine, ou à combattre les ennemis hors du Royaume qui le harcèlent (Frises, Saxons).
Charles est aussi un politique d’une grande habileté. Il pouvait, à tout moment renverser les derniers Mérovingiens, totalement écartés du pouvoir et privés de toute influence, et se faire proclamer roi à leur place. Pour éviter de susciter les jalousie et la discorde chez les « grands » qui le soutiennent, il choisit de préserver la fiction d’un royaume mérovingien, sous la légitimité duquel il exerce les pleins pouvoirs. Ses rapports avec les évêques sont ambigus: Charles se fait haïr par la confiscation des biens de l’Eglise mais il contribue à l’évangélisation à travers son soutien militaire aux moines chargés par le pape de porter la bonne parole (Saint Boniface).
Le siècle qui couvre les années 650 à 750, donc l’ensemble de son « règne de fait », est l’un des plus obscurs de l’histoire européenne. La culture, la connaissance, toute trace de civilisation en ont disparu, même si elles survivent dans certains monastères qui ont le monopole de l’écriture et de la lecture. Aucune création littéraire ou musicale voire même architecturale de cette époque ne nous est parvenue. Charles qui parle une langue germanique, est lui-même probablement analphabète comme les nobles francs de son temps pour qui la seule valeur importante est l’art de la guerre. Les assassinats, les massacres, les anéantissements de population ou réduction à l’esclavage, à la suite d’un siège, font partie de la vie courante. La christianisation de ce temps, n’est qu’en surface et l’Evangile n’a guère d’influence sur la barbarie des mœurs politiques ou guerriers.
L’auteur s’attarde sur le fait d’armes le plus connu de Charles (dit Martel): sa victoire contre les Sarrazins au Nord de Poitiers en 732. Son ennemi, Abd al-Rahman, était dans la logique, non pas de simple razzia, mais de poursuite de l’expansion de l’islam après la conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne. Ses cavaliers, alliées ponctuels des Basques, semaient la terreur dans l’Aquitaine, dévastant cette province qui était l’une des plus opulente des territoires relevant en principe du royaume. L’affrontement eut lieu à 20 km au Nord de Poitiers. Il opposait sur la route de Tours une dizaine de milliers de fantassins francs, sous l’autorité de Charles, allié à l’aquitain Eude, jusqu’alors l’un de ses plus redoutables adversaire, aux redoutables cavaliers d’Abd al-Rahman. La bataille, fait exceptionnel en ce temps, dure plusieurs jours. C’est la mort au combat de ce dernier qui provoque la débandade des Sarrazins. Les chroniques des historiens musulmans parlent d’une victoire des Européens, un signe divin emblématique qui pour la première fois, marque les limites de la conquête islamique. En revanche Charles, les Francs et les Aquitains, selon l’auteur, ne se plaçaient aucunement dans une optique de « guerre de civilisation » dont ils n’avaient guère conscience mais de résistance classique à un envahisseur qui menaçait le royaume.
Voici un livre passionnant, sur une des époques les plus troubles et les plus méconnues de notre histoire, le haut Moyen-âge, sur un personnage lui aussi méconnu mais dont le rôle fut absolument crucial dans l’histoire européenne, père de la dynastie des Carolingiens (son fils Pépin, dix ans après sa mort en 741, se fit couronner roi des Francs) et bien entendu, grand père de Charlemagne.
Maxime TANDONNET
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Blog-Cabestany : Merci, Maxime ! Et découvrez les autres ouvrages passionnants de Georges Minois sur la Guerre de Cent ans, Charlemagne, et toute une partie de notre histoire médiévale revisitée pour remplacer les images d’Epinal qu’on a tous en tête par un véritable travail d’historien.
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