L’année 2023 commence plutôt mal à Cabestany, et ne souhaitez pas une « Bonne Santé » à votre voisin si vous ne voulez pas passer pour un provocateur ou être taxé de cruauté mentale.
Il se trouve qu’une brave généraliste a du fermer son cabinet fin 2022. Sans crier gare ! Pour des raisons impérieuses de santé et on ne peut que lui souhaiter que son état s’améliore. Si ses patients l’avaient su à temps, ils seraient aller renouveler leurs ordonnance. Ce qui ne semble pas être le cas de certains Cabestanyencs. Du moins ceux qui nous ont contacté....
Une octogénaire en « ALD » (affection longue maladie) qui avait un rendez vous fin décembre, s’est vu informée que son rendez vous était annulé sans autre explication. Comment se retourner ? Elle n’a plus aucun médicament pour son insuffisance cardiaque et son diabète à partir du 1er janvier 2023. Son pharmacien lui en a quand même avancé une boite en disant qu’il fallait régulariser la situation rapidement. C’est quoi rapidement si aucun médecin ne veut s’occuper d’elle ? Peut on laisser des malades en danger ?
Si elle ne peut plus prendre ses médicaments elle atterrira aux urgences. Les Urgences ont elles besoin de voir arriver un/e malade dont le tort est de ne pas avoir pu voir son ordonnance renouvelée ? Est ce ainsi que le système de soins libéral fonctionne – non pas dans le tiers monde – mais à Cabestany ; petite commune des Pyrénées-Orientales.
Non seulement ces Cabestanyencs qui ont perdu leur généraliste ont perdu leurs repères, mais les autres cabinets de la ville leur claquent la porte au nez comme s’ils étaient des pestiférés ! La double peine !
L’idéal aurait été que les nombreux médecins à Cabestany se répartissent les malades de cet ancien cabinet. MAIS NENNI ! Des médecins qui ont pourtant signé le Serment d’Hippocrate.
ALORS QUE DEVIENNENT CEUX QUI SE RETROUVENT DU JOUR EN LENDEMAIN SANS MÉDECIN ? Éjectés du système ? Si on peut appeler cela un système ? Où un malade ressemble bien à du matériel jetable.
Nos lecteurs, des patients déboussolés, prennent le téléphone et appellent des journées entières les médecins de Cabestany, mais aussi de Saleilles, Saint Nazaire, ou beaucoup plus loin !
Dans un Cabinet de Cabestany, une secrétaire énervée, mais est elle à classer dans la catégorie des tortionnaires ou des victimes, répond à une personne qui appelle pour la première fois : « C’est vous qui avez déjà téléphoné trois fois ce matin, je reconnais votre voix (?????), le médecin ne prend aucun patient et vous commencez à m’emmerder car j’ai autre chose à faire ».(elle a été enregistrée) «
Au Cabinet Avicenne (cité comme on pourrait en citer d’autres) qui se targue d’avoir plusieurs médecins, la secrétaire – un peu plus aimable – répond : « je suis la secrétaire de TOUT le cabinet, et si je vous dis qu’AUCUN médecin du Cabinet ne vous prendra, n’insistez pas. AUCUN c’est AUCUN. Débrouillez vous ! »». (elle a aussi été enregistrée) «
Cette patiente, a écrit à la Sécu en recommandé. Elle espère avoir un jour une réponse. Pour lui dire quoi ? On vous le fera savoir lorsqu’on en saura plus. Car pour le moment elle n’a reçu aucune réponse à part l’accusé de réception de son recommandé.
Plus grave, une Cabestanyenque qui veut rester anonyme, nous dit : »Ma mère a des idées suicidaires. Si un malheur arrivait je serais obligée de porter plainte contre les médecins de Cabestany . Il y a « non assistance à personne en danger». Mais le problème est qu’il ne semble y avoir aucune solidarité entre médecins dans notre ville.
Si par hasard, une ou plusieurs personnes se sentaient injustement traitées nous leur accorderons volontiers le « Droit de Réponse » qui s’impose dans une Démocratie.
Et surtout si un médecin a une bonne idée, on est preneur. SAUF, si c’est pour conseiller à Jacques, une figure bien connue à Cabestany, veuf, un Papy bientôt nonagénaire, qui ne voit plus guère, ne conduit plus, vit seul, qu’il faut qu’il se rendre à la consultation de 19 h 00 à l’Hôpital de Perpignan. Une provocation bien inutile. Il s’y est rendu ayant appelé un taxi, (cher : une journée de pension) pour un petit retraité. Il a attendu des heures pour être reçu par un/e médecin aimable mais qui ne le comprenait pas car il n’avait pas emmené son dossier de 10cm d’épaisseur. Heureusement, Jacques, paumé sur le parking de l’hôpital en pleine nuit, aura eu la chance qu’une gentille infirmière hospitalière, en fin de service, après sa journée éreintante, prenne la peine de le faire monter dans sa voiture, et fasse un assez long détour pour le ramener à son domicile en pleine nuit. MERCI A ELLE ! Mais Jacques a parfaitement compris que l’on se défaussait de son problème en l’envoyant à des kilomètres de chez lui. Un gentil citoyen qui se sent méprisé même ou à cause de son grand age.
Est il vraiment infaisable pour des médecins libéraux de montrer un minimum de solidarité et de se partager une patientèle qui n’aura peut être plus la même de sympathie pour un corps médical dont les français ont pourtant jusqu’ici une bonne image, dont les français approuvent les revendications ?
Les Français sont inquiets d’un système de santé qui semble partir en quenouille et ils en rejettent les dérives sur les erreurs de leurs dirigeants politiques.
Les Français dont derrière leurs soignants et prêts à les soutenir mais lorsque ces derniers refusent de soigner un malade leurs justifications ne sont plus entendables !
Il serait dommage que par un manque de compassion de nos médecins vis à vis de patients paumés, ces derniers éprouvent un ressentiment négatif sur la médecine libérale.
ET LES COMMENTAIRES QUE NOUS RECEVONS SUR NOTRE BLOG EN CE DÉBUT D’ANNÉE SONT TRÈS ACERBES, TRÈS NÉGATIFS ET TRÈS INQUIÉTANTS !
Signé : MATIGNON
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