A TOUS NOS LECTEURS
COURRIER DES LECTEURS
Blog-Cabestany a passé, depuis sa création, divers accords – globaux ou restreints – avec de nombreux journalistes, éditorialistes, blogueurs, ou organes de Presse écrite, numérique, ou télévisuelle. Dont Marianne. Même si ces accords datent un peu. Mais dans une pure éthique journalistique, nous ne publierons ci-dessous qu’une partie du premier paragraphe d’un éditorial numérique de Natacha Polony. Cette semaine, dans l’hebdomadaire dont elle est la rédactrice en chef, vous pourrez en lire et en apprendre bien davantage. A condition d’acheter Marianne. Il faut soutenir la Presse qui est menacée – comme jamais – par des censeurs en tous genres. Il en va de notre Liberté d’Expression dont on a pas le souvenir qu’elle fut autant en danger ces dernières décennies comme elle l’est aujourd’hui par des politiques bornés ou arrogants qui refusent de reconnaitre leurs erreurs, leurs tromperies à notre égard, ou leurs échecs !
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Quoi ? la France, celle des ingénieurs et des médaillés Fields, celle du plan Messmer et de Framatome, pourrait manquer d’électricité en cas de petit coup de froid au point de fermer des écoles et de couper le téléphone et le chauffage à ses citoyens, et il faudrait, surtout, éviter tout droit d’inventaire ?
Ces politiques qui n’ont à la bouche que l’expression « j’assume », ces hauts fonctionnaires convaincus d’être habilités à faire le bonheur des peuples malgré eux, ces éditorialistes empressés à accuser de « déclinisme » ou, pis, de « souverainisme », quiconque osait alerter sur l’abandon de toute ambition industrielle et sur la destruction des grands services publics, pas un ne serait responsable ?
Pas un ne prononcerait même un petit mea culpa ? « Arrêtons de regarder le passé, maintenant il faut se tourner vers l’avenir. » Comme c’est confortable !
extrait d’un éditorial numérique réservé à ses abonnés.
Trop facile: par démagogie ou par lâcheté, prendre des décisions ineptes aux conséquences absolument désastreuses pour le pays, puis s’en laver les mains. Ils arrivent fanfaronnant, pavoisant comme des paons, déterminés à marquer leur trace dans l’histoire: on va voir ce qu’on va voir. Ils n’ont absolument rien à faire de ce que pensent les sans dents qui les ont élus et qu’ils se font un plaisir maléfique d’humilier, de maltraiter et de ridiculiser avec un rare sadisme dominateur. C’est le cas par exemple pour l’affaiblissement de la filière nucléaire française, ou sur la politique migratoire ou encore sur la hausse vertigineuse de l’endettement de la France ou encore l’aggravation de la catastrophe scolaire issue directement de la dernière réforme du lycée et du bac. Des erreurs peuvent être commises en politique comme ailleurs quand on ne dispose pas de tous les éléments de réflexion. En revanche, quand on est prévenu, qu’on a tous les éléments en mains et qu’on prend une décision en sachant pertinemment la catastrophe à laquelle on expose les citoyens (ex fermeture de Fessenheim), l’impunité des dirigeants politiques est une aberration. Dans tous les secteurs de la vie sociale (médecin, chef d’entreprise, administration) les conséquences d’une faute extrêmement lourde se payent d’une manière ou d’une autre. Pourquoi les décideurs suprêmes échappent-ils à une logique de responsabilité? Il faudrait proposer la création d’un tribunal dont les juges seraient élus au suffrage universel, remplissant certaines garanties, par exemple une expérience professionnelle d’au moins dix ans réussie et de niveau intellectuel (culture générale). Il serait appelé à juger les responsables politiques sur leur bilan concret avec la possibilité, en cas de choix manifestement désastreux en toute connaissance des risques encourus, dont les conséquences seraient formellement établies, de prononcer des peines de déchéance civique et de confiscation de leurs biens. Et cela évidemment en dehors de toute immunité.