COURRIER DES LECTEURS
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Merci à nos soignants !
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« Emma », une ancienne enseignante, est une gentille mamie de 83 ans que l’on a rencontrée en faisant la campagne des municipales pour Colette Appert, fin 2019. On lui avait rendu visite dans sa petite maison à Cabestany, devenue presque trop grande pour celle aujourd’hui qui y vit toute seule, loin de sa famille, et qui se raccroche à ses souvenirs, ses objets familiers, son chat et son piano. Et depuis une opération à Médipole elle se déplace avec difficultés, a du mal à monter à l’étage et dort sur un canapé dans le salon.
On a pris, depuis, l’habitude de l’appeler au téléphone de temps à autres. Pour prendre de ses nouvelles : de sa santé, de ses problèmes avec l’Administration… et de ses tracas avec des voisins. Elle a passé les fêtes de fin d’année sans voir personne. Pas de repas des anciens à Cabestany, ce qui est normal vu les circonstances. Mais pas même un colis, nous dit elle. Ou quelqu’un à part vous pour s’inquiéter de mon sort. Et de nous demander où en est ce projet de minibus pour permettre aux anciens de se déplacer, par exemple pour aller consulter ou se rendre à Médipole. De toutes les façons, dit Emma, cela fait des années que je n’attends plus rien de la Mairie que les vieux se semblent guère intéresser.
Le minibus : ne serait ce pas plutôt une idée de l’équipe de Colette Appert, nous semble t’il. Un projet au service des aînés qui serait déjà mis en application si le résultat de la dernière élection municipale avait été différent. On sait d’ailleurs que Emma, comme bien d’autres anciens, ne s’est pas risquée à se déplacer pour voter aux municipales dans le contexte de la pandémie que nous vivons et qui semble devoir se prolonger indéfiniment.
Mais pour nous, chez Blog-Cabestany, le moment semble bien mal choisi pour faire de la politique lorsque la situation sanitaire est, toujours selon nous, particulièrement grave et qu’il existe à l’évidence des sujets bien plus importants et même vitaux !
Ce matin lundi, Emma nous a fait le plaisir de nous téléphoner pour nous dire qu’elle s’était fait vacciner durant le week end, à l’Hôpital de Perpignan.
Un accueil chaleureux, des soignants sympathiques, des gens prévenants. Le service est parfaitement organisé, dit elle.
Emma nous a expliqué : « C’est ma petite nièce, depuis le Luxembourg, qui avait pris le rendez vous en allant sur Internet. Moi même, j’avais essayé de le faire au téléphone sans succès. Et je m’étais résignée à ne pas pouvoir me faire vacciner tellement cela paraissait difficile et insurmontable si on n’a pas d’ordinateur ou de téléphone portable. A l’hôpital de Perpignan, dans le pavillon réservé à la vaccination j’étais derrière un monsieur de 65 ans qui s’est fait aimablement mais fermement refouler, car trop jeune (!). Ne faisant pas partie des « + de 75 ans ». Mais pour une dame qui aura 74 ans cette semaine, cela n’a pas semblé faire de difficulté.
Emma en sortant de la vaccination s’est retrouvée face à l’une de ses anciennes élèves, aujourd’hui soignante, et qui arrivait pour prendre son service à l’hôpital. Dans le service des malades atteint du coronavirus. Cette dernière paraissait épuisée. Lorsqu’Emma lui a fait des compliments sur l’organisation de la vaccination, la soignante lui a répondu : « On est prêts à vacciner, de jour comme de nuit, cinq fois, dix fois plus sans aucun problème. Mais tout dépend des approvisionnements ». Et cette infirmière, exposée en première ligne, quadragénaire et mère de famille, explique qu’elle même n’a d’ailleurs pas encore été vaccinée, car on lui aurait laissé la possibilité, dit elle, de laisser sa place pour une personne âgée ! Bravo !
« Mais « ça chauffe dur en face » dit cette soignante en montrant du doigt le corps principal de l’hôpital. On se dévoue au maximum, on ne laisse absolument personne de côté, mais cela fait trop d’années que nos politiques ont décidé de sacrifier la santé au profit de je ne sais quoi. Même si cette pandémie n’était pas prévisible. Et j’espérais que Monsieur Castex allait prendre des mesures plus radicales car j’ai peur qu’on aille dans le mur ».
Et d’expliquer que – à son avis – ces mini-confinements, ces couvre feux à géométrie variable, et cette politique du « Lac des Cygnes » (!?) (un pas de côté, un pas chassé, un entrechat) risquent de prolonger indéfiniment les problèmes. Bien sur que les commerces souffrent. Bien sur que confiner pèse sur les esprits. Mais il faut prendre le taureau par les cornes, dit cette soignante. Si on ne confine pas radicalement une bonne fois pour toutes. Si on ne teste pas davantage pour isoler – pour de bon – les gens asymptomatiques. Si on ne vaccine pas plus vite, les restaurants ne seront peut être pas ré-ouverts avant des mois et des mois, dit elle. Oui, sans doute, s’ils ne sont pas remplacés par des distributeurs automatiques de plats surgelés du « Cap’tain Pfizer » ! Car il y aura du matériel à recycler.
Pour se faire vacciner à l’hôpital de Perpignan, Emma a du payer un taxi et le faire patienter avant de la ramener chez elle. Elle conclut : « J’aurais certes préféré pouvoir me faire vacciner à côté de chez moi, par Marie-Pierre, à Bajoles (nous, on croit comprendre qu’il s’agit de la pharmacie qui est à deux ou trois cents de mètres de son domicile) mais ce vaccin ne se manipule sans doute pas comme le vaccin de la grippe ».
Le principal est que Emma semble aller bien car elle nous rassure en précisant avoir parfaitement bien supporté l’injection. Et on va prendre régulièrement de ses nouvelles.
Encore bravo pour nos soignants ! Et dès que nous le pourrons, que vous le pourrez, il faut se faire vacciner vite !!!!
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This entry was posted on 1 février 2021 at 15:30 and is filed under Au fil des jours, ça nous plait !, Blog-Cabestany, c'est eux qui le disent, Cabestany, COURRIER DES LECTEURS, Liberté !, Liberté d'expression, Nos lecteurs ont la parole, Sans commentaires - no comment, Trait-d'Union-Cabestany. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed.
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« Emma », une gentille Cabestanyenque de 83 ans, s’est fait vacciner ce week end à Perpignan !
by PostmasterCOURRIER DES LECTEURS
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« Emma », une ancienne enseignante, est une gentille mamie de 83 ans que l’on a rencontrée en faisant la campagne des municipales pour Colette Appert, fin 2019. On lui avait rendu visite dans sa petite maison à Cabestany, devenue presque trop grande pour celle aujourd’hui qui y vit toute seule, loin de sa famille, et qui se raccroche à ses souvenirs, ses objets familiers, son chat et son piano. Et depuis une opération à Médipole elle se déplace avec difficultés, a du mal à monter à l’étage et dort sur un canapé dans le salon.
On a pris, depuis, l’habitude de l’appeler au téléphone de temps à autres. Pour prendre de ses nouvelles : de sa santé, de ses problèmes avec l’Administration… et de ses tracas avec des voisins. Elle a passé les fêtes de fin d’année sans voir personne. Pas de repas des anciens à Cabestany, ce qui est normal vu les circonstances. Mais pas même un colis, nous dit elle. Ou quelqu’un à part vous pour s’inquiéter de mon sort. Et de nous demander où en est ce projet de minibus pour permettre aux anciens de se déplacer, par exemple pour aller consulter ou se rendre à Médipole. De toutes les façons, dit Emma, cela fait des années que je n’attends plus rien de la Mairie que les vieux se semblent guère intéresser.
Le minibus : ne serait ce pas plutôt une idée de l’équipe de Colette Appert, nous semble t’il. Un projet au service des aînés qui serait déjà mis en application si le résultat de la dernière élection municipale avait été différent. On sait d’ailleurs que Emma, comme bien d’autres anciens, ne s’est pas risquée à se déplacer pour voter aux municipales dans le contexte de la pandémie que nous vivons et qui semble devoir se prolonger indéfiniment.
Ce matin lundi, Emma nous a fait le plaisir de nous téléphoner pour nous dire qu’elle s’était fait vacciner durant le week end, à l’Hôpital de Perpignan.
Emma nous a expliqué : « C’est ma petite nièce, depuis le Luxembourg, qui avait pris le rendez vous en allant sur Internet. Moi même, j’avais essayé de le faire au téléphone sans succès. Et je m’étais résignée à ne pas pouvoir me faire vacciner tellement cela paraissait difficile et insurmontable si on n’a pas d’ordinateur ou de téléphone portable. A l’hôpital de Perpignan, dans le pavillon réservé à la vaccination j’étais derrière un monsieur de 65 ans qui s’est fait aimablement mais fermement refouler, car trop jeune (!). Ne faisant pas partie des « + de 75 ans ». Mais pour une dame qui aura 74 ans cette semaine, cela n’a pas semblé faire de difficulté.
Emma en sortant de la vaccination s’est retrouvée face à l’une de ses anciennes élèves, aujourd’hui soignante, et qui arrivait pour prendre son service à l’hôpital. Dans le service des malades atteint du coronavirus. Cette dernière paraissait épuisée. Lorsqu’Emma lui a fait des compliments sur l’organisation de la vaccination, la soignante lui a répondu : « On est prêts à vacciner, de jour comme de nuit, cinq fois, dix fois plus sans aucun problème. Mais tout dépend des approvisionnements ». Et cette infirmière, exposée en première ligne, quadragénaire et mère de famille, explique qu’elle même n’a d’ailleurs pas encore été vaccinée, car on lui aurait laissé la possibilité, dit elle, de laisser sa place pour une personne âgée ! Bravo !
« Mais « ça chauffe dur en face » dit cette soignante en montrant du doigt le corps principal de l’hôpital. On se dévoue au maximum, on ne laisse absolument personne de côté, mais cela fait trop d’années que nos politiques ont décidé de sacrifier la santé au profit de je ne sais quoi. Même si cette pandémie n’était pas prévisible. Et j’espérais que Monsieur Castex allait prendre des mesures plus radicales car j’ai peur qu’on aille dans le mur ».
Et d’expliquer que – à son avis – ces mini-confinements, ces couvre feux à géométrie variable, et cette politique du « Lac des Cygnes » (!?) (un pas de côté, un pas chassé, un entrechat) risquent de prolonger indéfiniment les problèmes. Bien sur que les commerces souffrent. Bien sur que confiner pèse sur les esprits. Mais il faut prendre le taureau par les cornes, dit cette soignante. Si on ne confine pas radicalement une bonne fois pour toutes. Si on ne teste pas davantage pour isoler – pour de bon – les gens asymptomatiques. Si on ne vaccine pas plus vite, les restaurants ne seront peut être pas ré-ouverts avant des mois et des mois, dit elle. Oui, sans doute, s’ils ne sont pas remplacés par des distributeurs automatiques de plats surgelés du « Cap’tain Pfizer » ! Car il y aura du matériel à recycler.
Pour se faire vacciner à l’hôpital de Perpignan, Emma a du payer un taxi et le faire patienter avant de la ramener chez elle. Elle conclut : « J’aurais certes préféré pouvoir me faire vacciner à côté de chez moi, par Marie-Pierre, à Bajoles (nous, on croit comprendre qu’il s’agit de la pharmacie qui est à deux ou trois cents de mètres de son domicile) mais ce vaccin ne se manipule sans doute pas comme le vaccin de la grippe ».
Le principal est que Emma semble aller bien car elle nous rassure en précisant avoir parfaitement bien supporté l’injection. Et on va prendre régulièrement de ses nouvelles.
Encore bravo pour nos soignants ! Et dès que nous le pourrons, que vous le pourrez, il faut se faire vacciner vite !!!!
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This entry was posted on 1 février 2021 at 15:30 and is filed under Au fil des jours, ça nous plait !, Blog-Cabestany, c'est eux qui le disent, Cabestany, COURRIER DES LECTEURS, Liberté !, Liberté d'expression, Nos lecteurs ont la parole, Sans commentaires - no comment, Trait-d'Union-Cabestany. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.