Courrier des lecteurs – c’est vous qui le dites –
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Ce professeur de nos amis, écrit à Blog-Cabestany : « Il serait temps d’arrêter de nous parler sans cesse de la soi-disante inégalité des chances de ces élèves qui partent du principe qu’ils ne pourront réussir car issus de milieux défavorisés. Qu’ils ne trouvent pas de travail en fonction de leur origine ou le quartier d’où ils viennent. Il est probable que s’ils n’ont rien appris à l’école c’est que non seulement ils n’y foutaient rien mais empêchaient sans doute les autres d’étudier ! »
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Cet autre enseignant nous écrit :
« On a lu hier soir durant l’hommage à Samuel Paty le lettre archi connue mais puissante qu’Albert Camus écrivit à son professeur, Monsieur Germain, le soir où on lui remettait le Prix Nobel. A cet écrivain dont le père était mort lorsqu’il n’avait qu’un an, et dont la mère était quasi analphabète. Tous les élèves aujourd’hui ont les mêmes chances de réussite, disait Camus. Mais tous les élèves ne le comprennent pas et se retranchent derrière de fausses excuses de classes sociales, d’inégalités de richesse, pire de discrimination qui n’existent que dans leur tête. Ou que des parents fautifs leur font croire par stupidité ou par méchanceté.
Albert Camus parlait souvent de ces enfants qui sortent de l’école sans savoir, sans diplôme, pour la simple raison que par nonchalance, par paresse, par mauvaise volonté, ils avaient refusé de recevoir l’éducation qu’on leur donnait gratuitement. Un cadeau précieux que la bêtise leur avait fait refuser. Car ils avaient eu la même chance que les autres de pouvoir réussir leur vie. Et qu’ils ne viennent pas se plaindre et se lamenter, et prendre à témoin la société.
Mais Albert Camus s’en prenait également aux parents qui ne font pas leur travail d’éducation, mais de plus s’en prennent à l’école, lui reprochant les échecs de leurs enfants.
Camus écrivait : « Il est temps d’en finir avec ces interminables complaintes visant à dénigrer les fonctionnaires, car ces hommes à qui l’on confie – encore – de jeunes gens ne sont ni des fonctionnaires, ni des enseignants (quel mot horrible !) mais bien des professeurs, ceux qui parlent face aux élèves. On ne peut les considérer comme les simples rouages d’une grande machine appliquant panurgiquement des ordres donnés par une administration kafkaïenne. Or c’est ce qui se passe aujourd’hui et, alors qu’il s’agissait en des temps qui nous semblent désormais révolus d’éduquer, c’est-à-dire de conduire sur la voie du savoir et de l’intelligence des jeunes gens pleins d’avenir et d’ambition, on demande aujourd’hui aux professeurs d’administrer des classes et d’orienter des élèves »
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Blog-Cabestany : merci à vous tous !
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