Archive for 9 juin 2020

« Non, la Police n’est pas raciste » écrit Guillaume Peltier au nom des « Républicains » !

9 juin 2020

Image accompagnant le texte ci-dessous, envoyé par Guillaume Peltier

 

Chers amis, la mort de George Floyd ne peut que nous révulser. Nous sommes « Les Républicains » ; l’État de Droit, les Droits de l’Homme, la dignité humaine, le refus du racisme et des discriminations sont au cœur de nos valeurs. Avec la même force, je veux dire que la récupération et l’instrumentalisation de ce crime odieux doivent cesser. La France n’est pas les États-Unis ; quand le poison de la ségrégation raciale sévissait toujours outre-Atlantique, le Président de notre Sénat s’appelait Gaston Monnerville, petit-fils d’esclave d’origine Guyanaise. Nous ne sommes pas Américains, nous sommes Français nous savons et nous croyons en notre Nation qui n’est pas une juxtaposition de communautés mais une seule communauté nationale.

Être Français, ce n’est pas une question de couleur de peau ou d’origine,c’est un état d’esprit, c’est une adhésion à notre histoire, à notre identité, à notre mode de vie, à notre culture. Être Français, c’est le patriotisme allié à l’universel, ce sont des racines et des ailes. Tout au long de mon engagement politique, je me suis battu contre le communautarisme, qui enferme l’individu dans ses particularismes, qui fracture les sociétés, qui juxtapose des « identités blessées ». A l’inverse, je crois en l’universalisme républicain, en l’« homme sans étiquette » de Régis Debray, au « plébiscite de tous les jours » et au «désir de vivre ensemble» d’Ernest Renan.

Je ne peux pas davantage tolérer que l’institution policière soit diffamée et salie par des militants d’extrême-gauche. Nos forces de l’ordre sont composées d’hommes et de femmes exemplaires, dévoués à la patrie et à la sécurité de tous, et qui considèrent le racisme comme une abjection. Certes, comme dans tous métiers, certains comportements individuels font parfois honte à l’uniforme ; ceux-là doivent être sanctionnés avec sévérité. Mais au nom de quoi devrait-on les amalgamer avec l’ensemble d’une profession ?  Quand le Ministre de l’Intérieur jette la suspicion sur nos policiers, c’est l’Etat qui recule un peu plus. Tel François Hollande avec Léonarda, le Président de la République, Emmanuel Macron, se ridiculise en acceptant que l’affaire Traoré soit jugée par des tribunaux médiatiques ou de rue, au cours de manifestations interdites. Les Français n’en peuvent plus, et moi avec, de voir cette classe politique si faible se soumettre aux pressions d’une infime minorité.Nous sommes la majorité silencieuse et voilà ce que nous pensons : nous ne supportons plus d’observer le laxisme grandissant pour les délinquants.

Les Français n’en peuvent plus de cette présomption de culpabilité pour nos policiers et nos gendarmes quand, en parallèle, les délinquants bénéficient toujours de la culture de l’excuse et, même une fois condamnés, d’une lâche présomption d’innocence. Monsieur Emmanuel Macron, monsieur Christophe Castaner, cela suffit : votre inversion des valeurs suffit. Votre mépris du bon sens suffit. Nous aimons la France, nous aimons la loi, l’ordre et la justice. Nous aimons nos policiers et nos gendarmes. Nous savons leur courage et leur abnégation pour nous protéger du terrorisme, du grand banditisme, des trafics en tous genres et des incivilités du quotidien qui pourrissent la vie de tant de nos compatriotes.

Sanctionnons ceux qui se comportent mal mais cessez de jeter l’opprobre sur une institution dont nous sommes fiers et dont les hommes et les femmes valeureux nous protègent chaque jour, chaque nuit, souvent au péril de leur vie, parfois même au sacrifice de leur vie.Nous aimons la France, qui a fait le choix de la République contre le communautarisme et contre le racisme, qui a fait le choix de l’ordre juste contre l’arbitraire et contre la «haine anti-flics». Nous chérissons aussi nos forces de l’ordre, dont nous applaudissions l’héroïsme après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan.

Nous sommes le peuple de l’émancipation, du panache, du libre arbitre, de la grandeur et de l’amour des nations libres, du mérite patiemment récompensé, de l’égalité des chances, de l’ascenseur social, du doute assumé, puisque douter rend toujours plus fort, de la responsabilité individuelle, de l’esprit de combat collectif qui transcende les égoïsmes, de l’humanisme qui éprouve l’inaliénable dignité de l’homme, de l’admiration pour nos héros. Nous sommes une Nation et nous devons être fiers d’avoir la gorge nouée, le cœur serré, les yeux éplorés, l’âme en frisson quand nous entendons les derniers vers de Cyrano, le récit du martyre de Maximilien Kolbe, un poème de Baudelaire, les larmes mourantes de Louis XIV, l’audace de Napoléon, la solitude rédemptrice du général de Gaulle, le courage pur du colonel Beltrame. Leur grandeur vaut mieux que nos petitesses. Leur héroïsme,parfois, fonde notre grande histoire commune.

Oui, nous croyons en la France, en notre patrie universelle qui consacre la dignité de l’homme, qui place la communauté nationale au-dessus de toutes les communautés particulières, qui place la loi au-dessus de la foi,au-dessus des prétendues races, au-dessus des couleurs de nos peaux et des coureurs de division. Oui, la France est une et indivisible : là est notre fierté. Là est notre combat.

signé : Guillaume Peltier, Député de Loir-et-Cher, Vice-président délégué des Républicains

Mis en ligne par Blog-Cabestany, sans correction ou modification, tel que nous avons reçu le texte ci-dessus par notre canal dédié et habituel avec les « Républicains ».

 

Police/Souvenir : le billet de Maxime Tandonnet

9 juin 2020

Courrier des lecteurs – Liberté d’expression

Nous ne reproduisons pas tous les articles de Maxime Tandonnet, mais celui ci, paru ce matin, aujourd’hui a attiré l’attention de plusieurs de nos lecteurs, dont certains qui se sentent concernés par leurs activités professionnelles actuelles ou passées.

Police/souvenir

La sortie du confinement mental – deux mois et demi sans parler d’autre chose que du covid19 – s’effectue en fanfare avec un zoom géant concernant les accusations de « racisme dans la police ». Mais la nouvelle scène de matraquage médiatique est à sens unique. Certes, des actes inadmissibles s’y produisent, comme dans toutes les institutions, mais il faudrait les chiffrer pour montrer à quel point ils sont ultra-minoritaires. De même il serait utile de rappeler les mesures prises, les enquêtes et les sanctions sévères qui tombent (le nombre de révocations annuelles, plus élevé dans la police que tout autre corps de fonctionnaires.). Il faudrait surtout rappeler quelle est la réalité de la vie d’un policier: en région parisienne, un sur dix est blessé en service, le plus souvent à la suite d’une agression. Et encore ne parle-t-on pas des insultes, des crachats et jets de pierres qu’ils subissent. Cela n’excuse rien évidemment, mais quitte à parler de la réalité, il faut la dire en entier. Voici une petite anecdote, dont je certifie sur mon honneur qu’elle est authentique. C’était il y a trois ou quatre ans, un peu plus peut-être, je discute avec une toute jeune femme en uniforme, affectée dans un quartier dit sensible de la région parisienne. Nous sommes à part, hors présence de ses collègues ou de la hiérarchie. Les yeux sont rougis. « Vous ne pouvez pas savoir ce qu’est ma vie. Il n’y a pas un jour, pas une nuit où je ne suis insultée, traitée de sale pute et menacée de viol ou de meurtre, de viol surtout, et où je n’essuie des crachats. Vous ne savez pas ce que c’est, vous, que de vivre la peur au ventre, du matin au soir ».  Au commissariat voisin, trois policiers s’étaient suicidés, en moins de 18 mois. Attention, je ne dis pas que cela justifie, excuse quoi que ce soit de comportements marginaux qui sont évidemment inadmissibles et sanctionnés. Je dis simplement que quitte à aborder un sujet, il faut l’appréhender dans sa globalité.

(Les sites d’information ou politiques autres que ceux figurant au blogroll ci-joint ne sont pas autorisés à reprendre ce billet)

Maxime TANDONNET

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