COURRIER DES LECTEURS
Et en cette période de confinement, ce ne sont pas les commentaires de nos internautes qui manquent. Ils nous envoient des liens vers des sites internet, vers des articles divers. Ils nous envoient des blagues qui ne sont pas toujours de grande classe, des photos de toutes sortes, des Power Point, des PDF, des RSS, du Youtube jusqu’à plus soif. Jusqu’à leurs propres compositions musicales ou des vidéos dont l’une sur laquelle on reconnait des Cabestanyencs qui font de la batterie en tapant sur des boites de conserves, casseroles, objets plutôt insolites. Mais qui souhaitent la réserver à seulement leurs amis dont on ferait donc partie !? Merci quand même à vous tous !
Dans vos mails, vous nous parlez de tout et de rien. Mais cela tourne autour de cet injuste mal qui nous frappe. Et qui ôte la vie à des gens que nous ne connaissons pas, mais parfois aussi à des amis. A Paris, à Evreux, à Pau, ou dans des endroits peu fréquentés en ce moment de notre beau département. Protégeons nos proches, protégeons nous !
Alors bien sur, nous nous sentons obligés de lire tout et n’importe quoi en ce moment sur internet. Et on n’est pas vraiment capables de faire le tri. Capables de faire la différence entre le vrai et le faux !
On a quand même écouté avec intérêt, en américain, dans ses mots originaux, l’interview de cet éminent Prix Nobel français de Biologie et de Médecine dont la réputation ne semble pas devoir être mise en cause. Pour lui, il n’y a pas l’ombre d’un doute, aucune hésitation possible, ce virus est une fabrication de biologistes compétents qui se sont appuyés sur les moyens de l’intelligence artificielle au travers de gigantesques calculateurs informatiques que l’on compte au monde sur les doigts des deux mains, et qui ne sont évidemment pas à la portée de tous. Des travaux autorisés par un État à son plus haut niveau. C’est donc l’homme qui a fabriqué cette saloperie. Pour lui : une certitude lorsqu’on a son savoir et ses connaissances en la matière !
On fabrique ici ou là, sur la planète, des armes chimiques, des armes bactériologiques. En Chine peut être plus qu’ailleurs, mais également aux États Unis et même dans nos vieux pays d’Europe. De peur sans doute que le réchauffement climatique épargne certains d’entre nous. Ainsi, à l’aide d’armes nucléaires, de gaz mortels, de mines, de virus, le travail sera complet et la terre redeviendra une planète sans êtres humains. Relisons l’ouvrage de Théodore Monod : « Si l’aventure humaine devait échouer ».
Quant à savoir pourquoi le virus est sorti d’un laboratoire ? L’oeuvre d’un gouvernement de tarés qui estiment que l’Occident est par trop arrogant ou bien la manipulation d’opposants voulant faire tomber ce régime de dictateurs communistes ? Mais rien que dans ce mot de « communiste » tout est dit sur l’absence de considération que des dirigeants peuvent avoir vis à vis de ceux qu’ils dominent et traitent en esclaves….. !!! Ou encore un accident industriel ou la folie d’un savant qui se prenait pour une sorte de Docteur Folamour, en référence à ce film de Stanley Kubrick, qui date de 1964. Était ce même dans le cadre de la recherche d’une arme létale ou simplement de la recherche scientifique pure ? Même s’il devient probablement de plus en plus rare qu’on dépense des sommes astronomiques pour faire de la recherche sans savoir dans quel but on la fait.
Alors ne vous étonnez plus si en ce moment on a pas vraiment envie d’en écrire davantage dans ce Blog. Car si c’est pour copier-coller ce que d’autres écrivent déjà, et on le fait parfois, quel en serait l’intérêt ?
Pour taper sur le pouvoir en place, sa communicante débile, le cafouillage de nos élus ? Quelle dérision. Nous sommes tous sur « le même bateau » disait Churchill en 1941 lors de sa rencontre avec Roosevelt, sur un navire de guerre le « Prince of Wales », au large de Terre Neuve, en des temps historiques graves. Où le Premier Ministre anglais cherchait à rallier les Etats Unis à la défense de l’Occident contre les forces du Mal. Et nous, de Droite de Gauche, citoyens de ce pays, nous sommes tous également sur un même bateau et nous devrons nous serrer les coudes pour essayer de nous en sortir.
On écrit pour rendre hommage à nos soignants ? Oui évidemment. Et si vous avez des idées originales on les reprendra sur ce Blog ! Mais si c’est pour vous démoraliser, ce n’est pas nécessaire.
Alors on espère des jours meilleurs sans savoir quand, ni même s’ils viendront. Mais nos internautes auront constaté qu’on répond à leurs mails. Pas toujours dans la minute, ni dans l’heure. Cela peut prendre une semaine. On le fait surtout la nuit lorsque le sommeil ne vient pas. On accepte de parler aussi bien des élections municipales à Cabestany que sur des sujets de politique générale les plus divers ou d’actualité. Que ce soient trois mots pour accuser réception ou plus pour engager un dialogue, on répond à TOUS !!!
On essaie juste de ne pas rompre le contact avec vous. Car pas besoin de mettre un masque – qu’on a d’ailleurs pas – pour taper sur l’un des claviers de nos tablettes, ordinateurs, téléphones, ou autres. En se partageant entre nous un travail, qui n’en est d’ailleurs pas un. Plutôt un plaisir.
C’est aussi de cette manière qu’on peut ressentir ce que vous pensez, qu’on comprend vos priorités et vos inquiétudes. Les mêmes que les nôtres ! Qu’on sent battre le pouls de nos concitoyens !
C’est ainsi que modestement, on essaie de faire vivre la Liberté d’Expression à Cabestany. Une Liberté bien malmenée ! Lorsque le Chef de l’État fait des allusions au Comité National de la Résistance, nous on veut bien. En se demandant quand même s’il sait vraiment de quoi il parle. Car pour nous le mot « Résistance » semble avoir un tout autre sens que pour lui. Bonne semaine à tous, chers amis. Et continuez à nous écrire !
Postmaster
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juste un clic sur le lien ci-dessous pour nous écrire. on s’en réjouit déjà :
blog.cabestany@gmail.com
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Il y a 75 ans, on accordait aux Françaises le Droit de voter !
29 avril 2020COURRIER DES LECTEURS
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Nous sommes le 29 avril 1945. La seconde guerre mondiale est sur le point de se terminer mais on se bat encore à l’ouest, comme à l’est. Les Russes sont encore en Tchécoslovaquie. Les alliés pas encore à Berlin. Le « serment de Koufra » à savoir la promesse du Général Leclerc de délivrer Strasbourg ne s’est réalisé que fin novembre 44, même si Paris a été libéré en Aout.
Ce 29 avril 1945, Hitler épouse sa maitresse Eva Braun et fait son testament. Il se suicidera le lendemain. Ce même jour le Colonel américain Sparks arrive à Dachau où les prisonniers arrachent des touffes d’herbe pour essayer de se nourrir. Il y a plus de 3 000 français mélangés avec d’autres nationalités. Les américains leur disent qu’ils sont « libres » mais ils ne sortiront que 15 jours après et tous ne survivront pas aux privations, à la maladie, aux mauvais traitements. Et leur retour n’aura pas été anticipé, comme si on avait déjà acté qu’ils ne devaient jamais revenir !
Auschwitz plus à l’est a déjà été libéré par les Russes. Qui ont découvert les mêmes atrocités. Fallait il mieux avoir été libérés par les Américains ou par l’Armée Rouge. Des Français, qui se croyaient déjà libres en voyant l’uniforme russe ne rejoindront – inexplicablement – le sol de la Patrie qu’un an, voire deux ans après !
En 1940, 1 500 000 soldats français avaient été fait prisonniers durant la brève campagne militaire qui avait débouché sur l’Armistice et qui avait quand même couté 100 000 victimes. Entre 1940 et 1945, à un moment ou à un autre, il y aura eu plus de 2 000 000 de français, militaires ou non, des hommes mais également des femmes ou des enfants, retenus prisonniers contre leur gré par les Allemands. Soit dans des camps de concentration, des camps de prisonniers, ou dans des camps de travail. On peut y ajouter un demi million de français enrôlé de force pour aller travailler en Allemagne. Et on ne peut oublier les victimes françaises – ou non – des camps d’extermination qui elles, et il s’agit de plusieurs millions, ne reviendront jamais. On a une pensée pour celle qui était l’une de nos proches, un modèle, déportée elle même à Ravensbruck, et qui se sera battue jusqu’à son dernier souffle pour les déshérités au travers de l’Association ATD Quart Monde, notre amie Geneviève (de Gaulle).
C’est dimanche dernier, 26 avril, Journée Nationale de la Déportation, qu’on aurait du honorer ces victimes dans l’espace public. Certains l’auront sans doute fait. Nous étions confinés. Cela ne nous aura pas empêché d’avoir une pensée pour ces malheureux, vivants ou disparus, et leurs familles !
Donc, ce 29 avril 1945, on vote partout en France pour les municipales et c’est la première fois que les femmes vont pouvoir s’exprimer. Et se présenter comme candidates. Mais elles sont bien peu nombreuses à faire ce choix. Et on devra attendre 1999 pour que ce soit une loi qui réaffirme ce principe d’égalité. Et on attendra encore 2013, pour que sur une liste municipale on trouve la parité complète.
Dans les pays nordiques, le droit de vote a été accordé aux femmes dès le début du 20ème siècle. C’est le 21 avril 1944, à Alger, que sur préconisation du Conseil National de la Résistance, le Général de Gaulle, au nom du gouvernement provisoire, prend une ordonnance qui accorde ce droit mais il ne pourra être appliqué qu’avec les premières élections libres de 1945.
Le texte de cette ordonnance précise de façon laconique : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Sans plus amples détails.
En Angleterre, en Espagne, les femmes n’ont acquis le droit de voter que depuis les années 30. L’Italie le fera en 1945. Le Portugal en 1976.
En France, jusqu’alors, le droit de vote était – et cela semblait naturel à tous – exclusivement réservé aux hommes. Pire, on considérait que les femmes, les domestiques et les pauvres, du fait de leur dépendance économique, n’étaient pas en situation d’exercer leur libre choix. On considérait également que les femmes n’avaient pas un même niveau de connaissance de l’environnement politique ou social. Pour certains, pas un même niveau d’intelligence !
Mais, historiquement, ce n’est pas principalement sur ces critères qu’on considérait qu’il y avait une différence de citoyenneté entre hommes et femmes. On se basait surtout sur le fait que c’était aux hommes de défendre la patrie, de porter les armes, de verser leur sang. Ce qu’on dénommait la « citoyenneté active ». Et les hommes ne pouvaient exercer cette citoyenneté que durant la période limitée de leur vie où ils pouvaient être enrôlés sous les drapeaux. Les femmes quant à elles, ne pouvant être impliquées dans des guerres et des combats, puisque ne portant pas les armes. Sauf à être « cantinières » ou « infirmières » !
Et déjà on avait du attendre la loi du 5 mars 1848 pour déclarer le « suffrage universel ». Pour les hommes. Quand Olympe de Gouges ou Georges Sand avaient des revendications féministes de toutes natures, dont celui de pouvoir s’exprimer en pouvant voter. Mais ce n’était pas leur principale revendication. C’est l’Égalité hommes – femmes qu’elles réclamaient bien plus que le droit de mettre un papier dans une urne.
C’est entre les deux guerres que le législateur sera concrètement confronté à ce problème du vote à accorder ou non aux femmes. Un mouvement de « suffragettes », organisé et puissant, s’était élevé un peu partout en France. Mais on considérait – à l’Assemblée comme au Sénat – que par définition, les femmes étaient davantage hostiles au progrès que les hommes, paradoxalement peu réformistes, réticentes aux idées socialistes, trop attachées à l’idéal famille-enfants qui pour certains commençait déjà à être suranné. Et elles pouvaient être influencées – en confession – par leur curé !!! Et ce sera davantage un refus basé sur des concepts politiciens plutôt que sur une réelle discrimination sociale. Car les femmes avaient montré durant la première guerre qu’on pouvait compter sur elles pour travailler dans les usines ou dans les champs. Et faire tourner la France quand les hommes se faisaient massacrer dans les tranchées. Et dans le gouvernement de « Front Populaire » de Léon Blum, en 1936, trois femmes deviennent ministres. Enfin pas tout à fait, on redéfinira plus ou moins pour l’occasion le statut de Secrétaire d’État. Une première semble t’il. Mais on leur donnera quand même du « Madame le Ministre ».
Durant la deuxième guerre, bien des femmes auront porté les armes, ou se seront impliquées dans la Résistance. Et c’est cela qui aura emporté la décision, toujours au nom de cette « citoyenneté active » qui voulait qu’on ne soit un citoyen à part entière que si on pouvait porter les armes !
Paradoxalement, les militaires étaient toujours exclus du droit de vote car on ne souhaitait pas qu’ils s’impliquent dans les affaires politiques. On prétend que c’est de là que l’armée aurait gagné le surnom de « Grande Muette ». C’est seulement en aout 45, donc après les femmes, que les militaires obtiendront le droit de voter.
Peut on dire, en 2020, que la représentation au plan politique est la même pour les hommes et les femmes. On vous laissera le soin y répondre. Car on aura eue jusqu’alors qu’une seule femme Premier Ministre, et jamais encore de Présidente de la République. Mais les observateurs politiques nous annoncent que dans les prochaines années, il faudra peut être prendre des dispositions inverses pour qu’au Parlement, il n’y ait pas une disproportion trop importante d’élues femmes par rapport aux hommes !?
Nicolas
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Tags : Droit de vote en France – Journée Nationale de la Déportation – Liberté d’Expression – Blog-Cabestany -Alicia –
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