« Ils écrivent pour d’autres mais pour nous aussi »-« Liberté d’Expression’-« c’est eux qui le disent »
illustration envoyée récemment par un internaute
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Gersende, notre amie, politologue à Paris, écrit :
» Lorsque les médias n’ont plus rien à dire, car il est de plus en plus difficile de vendre du papier, ou de tenir l’antenne 24 heures sur 24. Lorsqu’il semble qu’on « aurait » menacé ces médias de censure, ou qu’ON leur aurait téléphoné pour leur dire de rester politiquement correct, il ne leur reste que le choix de nous noyer sous les statistiques pour essayer de faire de l’audience.
Avant on nous parlait beaucoup des accidents de voiture. Encore trop nombreux. Mais on tient maintenant le décompte des « féminicides ». On tient les compteurs à jour, à la minute, à la seconde près, comme au Téléthon : 129, 130, 131 femmes assassinées par leur compagnon depuis le début de l’année. Plus on en parle et moins la situation des femmes martyres ne semble s’améliorer.
Avec l’aide (ou plutôt la « complicité » comme on me l’a expliquée) de petites mains qui travaillent pour la justice, et aussi grâce aux infos d’amis journalistes, j’ai voulu calculer la moyenne des peines infligées à ces criminels qui tuent leurs femmes comme on va à la chasse à la palombe.
J’ai relu, en ayant envie de vomir, des dizaines de compte-rendus de procès dans lesquels des avocats expliquaient que c’était leur client qui avait été agressé le premier par son épouse. Surtout lorsqu’il pesait 120 kilos et son épouse 50. Justifiant son mécontentement (au point de tuer sa femme) parce que la blanquette était trop cuite ou qu’il n’y avait plus de bouteille de pastis dans le placard.
Mais ma démarche n’aura pas été du gout de tout le monde, puisqu’on se sera cru obligé de m’expliquer, en me considérant avec compassion comme une andouille, que chaque accusé avait droit à une « personnalisation » de sa peine. A savoir que l’on ne condamne pas de la même manière les mêmes faits, selon que l’accusé aurait été ou non battu dans son enfance, se sentait brimé par son contremaitre ou son supérieur, surtout si c’était une femme, ou que complètement alcoolisé ou shooté, son discernement pouvait avoir été plus ou moins aboli au moment du passage à l’acte.
Une façon de justifier que jusqu’à présent ces assassins s’en sortent plutôt bien. Sûrement mieux que leurs victimes pour lesquelles il n’y aura pas de seconde chance. Et du côté des médias, on m’a expliqué que mes chiffres était impubliables car sujet à d’éventuelles polémiques ou récupérations politiciennes, à une période où il faut faire profil bas et où tout le monde fait dans son froc, terrorisé que la moindre chose ne soit récupérée par les gilets jaunes.
Mais j’ai fait bien pire encore ! J’ai cherché à savoir où en étaient ceux des criminels reconnus coupables (car tous ne le sont pas) il y a seulement une dizaine d’années pour les mêmes faits.
Je peux simplement dire que des assassins condamnés il y a dix ans pour avoir massacré leur épouse, il n’en reste pas des masses derrière les barreaux. Sitôt dehors, ils vont pouvoir se chercher une nouvelle gentille et dévouée épouse. Qui risque quand même d’être égorgée par son compagnon si elle oublie de passer la serpillière dans les chiottes !
Une revue qui aime à la folie les statistiques nous expliquait récemment que l’on avait davantage de chances (si on peut dire) de périr en traversant la rue, au feu rouge et sur un passage piéton, que de mourir dans un attentat. Qu’il y a plus de décès du sida qu’en avalant son dentier (ça ne s’invente pas). Et que ces femmes qui meurent sous les coups de leurs maris sont dix fois moins nombreuses à trépasser que des estivants qui perdent la vie par noyade.
Une façon de relativiser les choses quand justice et autorités n’ont pas pris la mesure du problème.
Quand je prétends, moi, pauvre conne, que ces actes odieux mériteraient comme sanction, la « peine de mort ».
Mais il s’agit là de ma Liberté d’Expression ! Et je vous autorise à n’être pas d’accord avec moi.
Gersende
Blog-Cabestany : Peu importe qu’on soit ou non d’accord avec vous. L’essentiel est que chacun puisse faire valoir sa Liberté d’Expression ! Merci
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-o-
14 novembre 2019 à 08:48 |
c « est triste a dire,,,mais si il y avait la peine de Mort , sera en calmerais plus d »un,,,,