« c’est eux qui le disent »
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En 2018, il y a juste un an, jour pour jour, on trouvait sur un blog, les écrits d’un illustre inconnu qui avançait une thèse à laquelle il ne semblait pas croire lui-même : des français sortis de nulle part. Avec des revendications nouvelles. Des moyens d’action inattendus. De la science-fiction pour ses lecteurs.
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Ce blogueur, sous le pseudo de Xenocrite, écrivait :
« Voilà bientôt 15 mois que nous avons un nouveau monarque à l’Élysée. Le Roitelet ne paraît pas pressé de rencontrer son peuple qu’il estime sans doute composé en majorité de manants et de gueux. A moins qu’il n’en aie peur.
Il entretient l’illusion de pouvoir nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons avec une stratégie innovante qui n’est autre que l’idéologie néolibérale de l’extrême droite entre les deux guerres, à l’époque du Front Populaire. Et en matière de nouveau monde nous voilà renvoyés loin, très loin dans le passé.
Mais le Président est un expert de la dramatisation théâtrale pour envelopper des réformes économiques et sociales qui jusqu’alors n’ont jamais fonctionné mais dont il ne veut débattre avec personne. Certain que lui seul détient la vérité contre tous les autres.
Chaque année, on nous dit que la rentrée sera chaude, explosive, agitée et la plupart du temps il n’en est rien. Mais en cette année 2018, personne dans les médias ne parle d’une rentrée problématique, tellement la situation paraît contrôlée par le nouveau maître du jeu.
En cette rentrée de septembre 2018, et si nous sommes bien informés, les réseaux du pouvoir, sans le montrer, semblent avoir quand même quelques inquiétudes. Ici ou là, du nord au sud, des gens qui ne se connaissent pas, qui n’ont pas le même niveau de vie sociale, les mêmes affinités, chercheraient à s’unir pour organiser un contre-pouvoir.
Pour le moment il n’y a pas de cohésion entre ceux qui ont des revendications qui sont totalement contradictoires. Des citoyens que l’on ne s’attendrait pas à descendre dans l’arène. On se cherche des leaders, des relais de communication, des slogans, une chanson, un logo, une manière d’agir dans la sphère publique. On cherche à quoi on pourrait ressembler. Porter un bonnet ou une casquette de couleur ? Des gros godillots ou des sabots avec de la paille ? Un foulard, un tee-shirt ? Un fanion ? Un coupe-vent de couleur en sachant que le rouge est déjà pris par la CGT et le jaune par la sécurité routière. Et s’il s’agissait d’une utopie qui risque de s’enliser rapidement ?
Ce pouvoir autoritaire et vertical qui prend cette révolte pourtant au sérieux a décidé de ne pas infléchir d’un seul degré sa politique. Persuadé que quelques coups de matraques ou de jets de lacrymogènes auraient vite fait de renvoyer dans leurs foyers ceux qui auraient des velléités de révolution. Englué dans un petit jeu du « en même temps » dénotant son absence de vision mais traduisant sa certitude que quoi qu’il puisse décider, il aura de toute façon le dernier mot.
La nouvelle politique droitière de fuite en avant néolibérale, remet en cause les droits sociaux, faisant des cadeaux aux plus riches, en s’appuyant, c’est le paradoxe, sur des fidèles qui se targuaient il y a encore un an d’être de Gauche. Là réside l’ imposture ! On s’affranchit de la classe ouvrière, des paysans, des employés, des fonctionnaires, des retraités,… et de tous les autres à l’exception des puissants. On est passé à la Start-Up Nation. Et la nouvelle Noblesse d’État est persuadée d’avoir anesthésié les français.
L’entourage du Prince est composé de gens qui n’ont pas toujours le profil exemplaire qu’on devrait exiger. On préfère fermer les yeux sur leurs turpitudes passées au regard de leur présumée fidélité. Pourquoi regarder si des puissants proches du pouvoir n’auraient pas un passé d’affairistes, surtout si on a déjà la réponse. Mais forts en gueule pour donner des leçons aux autres, grisés par l’honneur qu’on leur fait de leur donner quelque importance. Et ils participent à renforcer le pouvoir de celui qui s’appuie sur ces médiocres mais ne leur montre qu’une feinte considération. Si l’on se met à chercher des qualités morales à des mercenaires, où va t’on ? Voilà comment des parvenus se retrouvent au sommet de l’État , sans aucune expérience, sans aucune qualité, à la barre d’une machine technocratique ingouvernable, où progrès social et écologie sont les grands absents. Voilà pourquoi, des citoyens qui n’ont guère de chance de réussir, tellement le rapport de force leur est défavorable, se demandent comment faire pour qu’on arrête de les mépriser. Ils ne l’ont pas fait avec Sarko pas plus qu’avec Hollande. Mais ce nouveau Régent de la France semble avoir dépassé, et de loin, la mesure !
Et si la rentrée, brutalement, se révélait être chaude. Et le réveil douloureux. Et si on faisait semblant d’être capables de connaitre l’avenir avec beaucoup de chances de se tromper. »
Xenocrite
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Blog-Cabestany écrit : On peut toujours trouver, chez ceux qui essayent de prédire l’avenir, quelqu’un qui par hasard et sans le savoir, a eu une juste prémonition. Ou qui est particulièrement bien informé. Ou qui simplement analyse les faits avec clairvoyance. Clairvoyance n’est pas voyance ! Et cela ne veut pas dire qu’on est totalement d’accord avec le reste du texte. En 2018, ils n’étaient quand même pas nombreux ceux qui entrevoyaient (mais sans doute l’espéraient) l’irruption dans le débat public de ceux qui ne savaient sans doute pas encore qu’ils se nommeraient deux mois après les « gilets jaunes ». Que le pouvoir avait anticipé bien avant tout le monde mais apparemment minimisé avec arrogance. Quand les médias n’avaient rien vu venir. NOUS NON PLUS ! Mais qui sait si certains n’ont pas un sixième sens ?
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This entry was posted on 30 août 2019 at 05:23 and is filed under Au fil des jours, c'est eux qui le disent, c'est politique !, COURRIER DES LECTEURS, Liberté !, Liberté d'expression, Nos lecteurs ont la parole, Sans commentaires - no comment. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed.
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Rentrée 2019 : il y a un an, jour pour jour, ce blogueur avait il prédit les « Gilets Jaunes » ?
by Postmaster« c’est eux qui le disent »
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En 2018, il y a juste un an, jour pour jour, on trouvait sur un blog, les écrits d’un illustre inconnu qui avançait une thèse à laquelle il ne semblait pas croire lui-même : des français sortis de nulle part. Avec des revendications nouvelles. Des moyens d’action inattendus. De la science-fiction pour ses lecteurs.
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Ce blogueur, sous le pseudo de Xenocrite, écrivait :
« Voilà bientôt 15 mois que nous avons un nouveau monarque à l’Élysée. Le Roitelet ne paraît pas pressé de rencontrer son peuple qu’il estime sans doute composé en majorité de manants et de gueux. A moins qu’il n’en aie peur.
Il entretient l’illusion de pouvoir nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons avec une stratégie innovante qui n’est autre que l’idéologie néolibérale de l’extrême droite entre les deux guerres, à l’époque du Front Populaire. Et en matière de nouveau monde nous voilà renvoyés loin, très loin dans le passé.
Mais le Président est un expert de la dramatisation théâtrale pour envelopper des réformes économiques et sociales qui jusqu’alors n’ont jamais fonctionné mais dont il ne veut débattre avec personne. Certain que lui seul détient la vérité contre tous les autres.
Chaque année, on nous dit que la rentrée sera chaude, explosive, agitée et la plupart du temps il n’en est rien. Mais en cette année 2018, personne dans les médias ne parle d’une rentrée problématique, tellement la situation paraît contrôlée par le nouveau maître du jeu.
En cette rentrée de septembre 2018, et si nous sommes bien informés, les réseaux du pouvoir, sans le montrer, semblent avoir quand même quelques inquiétudes. Ici ou là, du nord au sud, des gens qui ne se connaissent pas, qui n’ont pas le même niveau de vie sociale, les mêmes affinités, chercheraient à s’unir pour organiser un contre-pouvoir.
Pour le moment il n’y a pas de cohésion entre ceux qui ont des revendications qui sont totalement contradictoires. Des citoyens que l’on ne s’attendrait pas à descendre dans l’arène. On se cherche des leaders, des relais de communication, des slogans, une chanson, un logo, une manière d’agir dans la sphère publique. On cherche à quoi on pourrait ressembler. Porter un bonnet ou une casquette de couleur ? Des gros godillots ou des sabots avec de la paille ? Un foulard, un tee-shirt ? Un fanion ? Un coupe-vent de couleur en sachant que le rouge est déjà pris par la CGT et le jaune par la sécurité routière. Et s’il s’agissait d’une utopie qui risque de s’enliser rapidement ?
Ce pouvoir autoritaire et vertical qui prend cette révolte pourtant au sérieux a décidé de ne pas infléchir d’un seul degré sa politique. Persuadé que quelques coups de matraques ou de jets de lacrymogènes auraient vite fait de renvoyer dans leurs foyers ceux qui auraient des velléités de révolution. Englué dans un petit jeu du « en même temps » dénotant son absence de vision mais traduisant sa certitude que quoi qu’il puisse décider, il aura de toute façon le dernier mot.
La nouvelle politique droitière de fuite en avant néolibérale, remet en cause les droits sociaux, faisant des cadeaux aux plus riches, en s’appuyant, c’est le paradoxe, sur des fidèles qui se targuaient il y a encore un an d’être de Gauche. Là réside l’ imposture ! On s’affranchit de la classe ouvrière, des paysans, des employés, des fonctionnaires, des retraités,… et de tous les autres à l’exception des puissants. On est passé à la Start-Up Nation. Et la nouvelle Noblesse d’État est persuadée d’avoir anesthésié les français.
L’entourage du Prince est composé de gens qui n’ont pas toujours le profil exemplaire qu’on devrait exiger. On préfère fermer les yeux sur leurs turpitudes passées au regard de leur présumée fidélité. Pourquoi regarder si des puissants proches du pouvoir n’auraient pas un passé d’affairistes, surtout si on a déjà la réponse. Mais forts en gueule pour donner des leçons aux autres, grisés par l’honneur qu’on leur fait de leur donner quelque importance. Et ils participent à renforcer le pouvoir de celui qui s’appuie sur ces médiocres mais ne leur montre qu’une feinte considération. Si l’on se met à chercher des qualités morales à des mercenaires, où va t’on ? Voilà comment des parvenus se retrouvent au sommet de l’État , sans aucune expérience, sans aucune qualité, à la barre d’une machine technocratique ingouvernable, où progrès social et écologie sont les grands absents. Voilà pourquoi, des citoyens qui n’ont guère de chance de réussir, tellement le rapport de force leur est défavorable, se demandent comment faire pour qu’on arrête de les mépriser. Ils ne l’ont pas fait avec Sarko pas plus qu’avec Hollande. Mais ce nouveau Régent de la France semble avoir dépassé, et de loin, la mesure !
Et si la rentrée, brutalement, se révélait être chaude. Et le réveil douloureux. Et si on faisait semblant d’être capables de connaitre l’avenir avec beaucoup de chances de se tromper. »
Xenocrite
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Blog-Cabestany écrit : On peut toujours trouver, chez ceux qui essayent de prédire l’avenir, quelqu’un qui par hasard et sans le savoir, a eu une juste prémonition. Ou qui est particulièrement bien informé. Ou qui simplement analyse les faits avec clairvoyance. Clairvoyance n’est pas voyance ! Et cela ne veut pas dire qu’on est totalement d’accord avec le reste du texte. En 2018, ils n’étaient quand même pas nombreux ceux qui entrevoyaient (mais sans doute l’espéraient) l’irruption dans le débat public de ceux qui ne savaient sans doute pas encore qu’ils se nommeraient deux mois après les « gilets jaunes ». Que le pouvoir avait anticipé bien avant tout le monde mais apparemment minimisé avec arrogance. Quand les médias n’avaient rien vu venir. NOUS NON PLUS ! Mais qui sait si certains n’ont pas un sixième sens ?
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