Texte envoyé par l’un de nos fidèles internautes
Titre : « Décryptage pour la plupart d’entre nous qui ne portons pas de Gilet Jaune… mais en faisons sans doute partie, sans le savoir, sans le vouloir ! »
« Le mouvement des Gilets jaunes, par une fulgurance dont seul notre pays semble détenir le secret, a brusquement mis en lumière le contraste criant entre l’univers froid et techno de la mondialisation financière, dominé par la fausseté et l’arrogance, et un élan retrouvé de fraternité, de solidarité et de dignité parmi les humiliés, les offensés et les exploités. Mais ne le sommes nous pas un peu tous ?
Jamais le mépris de classe n’aura été aussi ouvertement exhibé, depuis « ceux qui ne sont rien » d’Emmanuel Macron, en passant par les « sans-dents » de François Hollande.
En seulement quelque années, en se livrant corps et âme à l’idéologie néolibérale, ces « élites » ont engendré un véritable monstre, celui d’une mondialisation fonctionnant à rebours du bon développement intégré et harmonieux de la société, et qui, tel une sangsue pompant le sang de son hôte, a progressivement détruit le socle des classes moyennes issues des Trente glorieuses.
Ainsi, après les ouvriers, les employés et les agriculteurs, ce sont désormais les retraités et les professions intermédiaires, artisans, indépendants, commerçants, les fonctionnaires, les enseignants, les infirmièr(e)s, qui mordent la poussière. Quant au recul du chômage …..
Tandis qu’elles livraient l’économie à la loi des marchés financiers, les classes ultra-dominantes se sont appuyées sur un système de représentation statistique qui leur a permis de maintenir le mythe de l’ascenseur social et d’une classe moyenne intégrée : c’est ainsi que le modèle des Métropoles a été vendu comme le parangon de la « mondialisation heureuse ». Mis en place dans l’euphorie par ceux desquels on s’attendait à tout mais surement pas à cette ultime traitrise : les Politiques se réclamant de la Gauche !!!
En effet, si on s’en tient aux statistiques officielles de l’Insee – utilisées par l’ensemble de la classe politique – plus de 80 % des Français vivraient dans des « agglos », communautés urbaines ou Métropoles, ce qui validerait l’idée que la grande majorité de la population en France est « urbaine ». Le paysan ou le viticulteur d’une commune rattachée à une agglo devenant un « citadin » pour nos énarques. Quelle foutaise ! Les lieux d’exclusion se cantonnant ailleurs. Mais où est donc cet ailleurs ? Dans cette fameuse « périphérie » : un mot qui ne recouvre aucune réalité géographique sérieuse.
La réalité est autre. La vraie fracture n’oppose nullement le monde urbain au monde rural, ou les centres-villes aux banlieues. Le fossé existe entre quelques grosses et dynamiques Métropoles, où tout le monde est d’ailleurs loin, et même très loin d’être au même niveau social, et le reste du pays ; Lequel représente en réalité plus de 60% de la population française, vit sur un territoire immensément grand mais bien plus peuplé qu’on veut nous le faire croire. Dans ces 4/5ème ou plus de la surface de l’hexagone, y sévissent la fragilité sociale, le travail précaire, le chômage, les petites retraites, l’exclusion. Il faut bien se le mettre en tête !
Cette France dit faussement « périphérique », qui est pourtant plus importante en nombre d’habitants et en surface que ces métropoles, semble ne présenter aucun intérêt, pire ne pas exister. On n’a pour elle aucune considération, et on la rabaisse en importance pour des raisons obscures. Elle est totalement oubliée, niée, rejetée, tandis que les métropoles attirent tout à elles, dans une logique de concentration sans précédent. Empilant des compétences qu’elles ne peuvent plus assumer, mais recevant le plus gros des subventions, des aides au développement, des attentions quant à leur équipement, d’où des créations d’emplois (restant toutefois relativement faibles), un commerce qui parfois ne fait que survivre, des services publics en nombre mais au service des seuls urbains. Ailleurs on ferme des gares, des bureaux de poste, des maternités, des hôpitaux, des tribunaux, des commissariats, des usines, des commerces. Et on s’entasse parfois dans ces villes dont l’urbanisme est tellement mal entretenu qu’il s’effondre sur la tête des gens.
Jusqu’en 1999, la croissance aura bénéficié, même si c’était de façon parfois très inégale, à l’ensemble de tous nos territoires, urbains ou non. A partir du début de ce nouveau siècle, on sait ce qu’il en est advenu, et en 2018 ce sont 60 départements qui dévissent ! Le RSA qu’on ne peut plus payer. Des impôts locaux démentiels à l’instigation d’élus ayant perdu la raison et qui appauvrissent les classes moyennes. Le processus de Métropolisation correspondant bien à une fracture des élites d’avec le peuple. Une hausse démesurée de l’immobilier faisant fuir des gens ayant pourtant du travail, mais les rejetant plus loin, au profit des agences bancaires, commerces de luxes, bureaux, activités de service, médecins. Sauf qu’en même temps, pour ces populations qu’on éloigne des centre ville, on augmente les taxes, le carburant, et on supprime les transports et les services publics.
Métropolisation devenant synonyme de Mondialisation. La révolte de citoyens stigmatisés, que nos élites ne cherchent pas à comprendre, et même condamnent, étant qualifiée de « populisme ».
On a substitué au triptyque : commune-département-nation, établi en France depuis la Révolution, de grandes intercommunalités rigides, de grandes régions souvent artificielles, sous la coupe d’une Europe bureaucratique dominée par les lobbies.
Pour compenser l’effondrement de l’économie réelle, la désindustrialisation, la délocalisation, le chômage et la précarité, et pour maintenir à flot la bulle financière, ce système se shoote à la dette et à la planche à billets, reportant de cette manière le poids sur les plus fragiles et les générations futures. C’est ainsi que s’est mise en place une redoutable machine de précarisation des classes moyennes, ou d’appauvrissement systématique de l’État, au travers d’un transfert du patrimoine public vers la sphère privée accaparée par un seul petit nombre. Le dogme de notre nouveau Président.
Une nouvelle classe populaire qui, de plus en plus consciente d’elle-même, du fait qu’elle a été sortie de l’histoire et que la démocratie s’exerce sans elle, ressent le besoin de monter de nouveau sur la scène, afin de regagner ses droits et sa dignité. D’où ces gilets jaunes, dont tous sont loin d’être exemplaires, et affaiblissent l’économie, quand il ne s’agit pas de casser pour rien, ce qui ne fait pas avancer quoi que ce soit et nous entraine vers le chaos. Mais ne devait t’on pas s’attendre à ce genre de réaction un jour ou l’autre ?
En 2019, le citoyen lambda n’a plus à se revendiquer d’une quelconque idéologie de Droite, de Gauche, des extrêmes, ou encore du Communiste et autre doctrine, pour dire qu’il en a marre de se faire exploiter par un nombre limité d’élites. Des individus qui servent des sociétés supranationales qui polluent notre cadre de vie en s’enrichissant sans mesure. Des gens se sentant supérieurs au reste du peuple et qui prônent la mondialisation seulement pour garder leurs avantages. Car cette caste de privilégiés n’oublie pas de servir au passage pour bien vivre. Allant jusqu’à tondre les plus faibles.
Jean-Louis, l’un des internautes qui interviennent de temps à autres sur ce Blog, et qui nous envoie ce texte, nous dit qu’il s’est largement mais librement inspiré des écrits d’un certain Christophe Guilluy, que nous on connait comme étant un géographe. Dont acte. Et on préfère le savoir maintenant plutôt que de le découvrir un jour.
Jean-Louis conclut : « Si nous ne portons pas tous et parfois loin de là, un Gilet Jaune, nous ressentons, toutes et tous, que quelque chose ne tourne pas rond et qu’il conviendrait de redresser la barre alors que nos gouvernants nous envoient dans le mur »
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Postmaster : Merci, Jean Louis. Et si vous nous lisez, envoyez nous, à votre tour, vos textes !
25 janvier 2019 à 07:54 |
problème n,1 240 000 étrangers avec papiers et plus de 100 000 sans papiers , Sarkozy plus de 1 millions en 5 ans autant sous Hollande et Macron ;alors que nous avons des millions de chômeurs et que 3,5 millions de Français sont mal loger les retraites , voyez les politiciens ,Toubon ET ses collègues entre 20 000 et 30 000 euros alors que des millions de petit retraites on moins de 800 euros ,les maisons de retraites a 1700 ou 2000 euros ,et beaucoup d’autres problèmes ,je ne pense pas que Macron peu réformer notre pays ,sachant que les artistes , joueurs de tennis ,foot ,et gens fortuné sont a l » étrangers pour payer moins d » impôt, mais revienne pour se faire soigner,,,l’injustice est partout et dans tout ,,,